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Eau : la consommation pourrait doubler en France d'ici 2050, alerte un rapport

© Pixabay - La consommation d'eau pourrait doubler en France d'ici 2050

Si le réchauffement climatique s'accélère et que les habitudes restent les mêmes, la consommation en eau pourrait doubler d'ici 2050 en France, a averti France Stratégie dans un rapport.

À l'automne 2023, Élisabeth Borne, alors Première ministre, avait commandé un rapport, quelques mois après la mise en place du Plan Eau destiné à limiter sa consommation. Ce lundi, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (France Stratégie) a livré les résultats de ce rapport.

Et le constat est inquiétant : si le réchauffement climatique s'intensifie et si les tendances d'usage actuelles se poursuivent, la consommation d'eau pourrait doubler en France d'ici 2050, notamment en raison de l'augmentation des besoins liés à l'irrigation. L'organisme a pris pour année de référence 2020, pour laquelle les consommations d'eau, c'est-à-dire la part de l'eau prélevée et non restituée aux milieux, étaient d'environ 5 milliards de mètres cubes.

En cas de réchauffement climatique mondial de +2,4°C entre 2041 et 2060 (l'un des scénarios du GIEC) avec des sécheresses importantes, les consommations d'eau pourraient augmenter de 102 % entre 2020 et 2050 dans le scénario "tendanciel" et de 72 % dans le scénario "politiques publiques", indique le rapport.

Diminution de l'eau douce renouvelable

Même dans le scénario de rupture, la consommation liée à l'irrigation augmenterait de 40 %, ont expliqué les auteurs du rapport lundi lors d'un point presse. Et les retenues de substitution ("méga-bassines") n'auront qu'un "effet limité" pour contenir cette hausse (-6 % lors des pics de consommation). Mais seul ce scénario, caractérisé par une sobriété énergétique et une part moins importante du nucléaire, entraînerait "à la fois" une diminution des prélèvements et de la consommation.

D'ores et déjà, "en dix ans, l'eau douce renouvelable, c'est-à-dire celle qui se renouvelle à travers le cycle de l'eau, a diminué de 14 %. De ce fait, des tensions entre usages émergent dans certains territoires et à certaines périodes de l'année", a expliqué France Stratégie.

publié le 21 janvier à 11h40, Guillaume Dosda, 6Medias

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