Eau du robinet : une enquête alerte sur la présence d'un polluant éternel dans plusieurs villes

© Pixabay - Une enquête alerte sur la présence d'un polluant éternel dans l'eau du robinet de plusieurs villes
Dans une étude réalisée par l'UFC-Que Choisir et l'ONG environnementale Générations Futures, l'acide trifluoroacétique, un polluant éternel, a été retrouvé dans l'eau du robinet de 24 des 30 communes concernées par l'enquête.
Une "étude préoccupante" a été publiée par l'UFC-Que Choisir et l'ONG environnementale Générations Futures, jeudi 23 janvier. Dans celle-ci, elles font savoir qu'un polluant éternel (PFAS) - l'acide trifluoroacétique (TFA) - avait été retrouvé dans l'eau du robinet de 24 communes sur les 30 dans lesquelles celui-ci a été cherché.
Plus inquiétant, dans vingt d'entre elles, le taux d'acide trifluoroacétique retrouvé dépasse la norme de référence en Europe, soit 100 nanogrammes/litre pour les vingt PFAS réglementés. Cette norme doit entrer en vigueur en 2026. S'il n'est pas "aussi dangereux que les PFOA ou PFOS", le TFA demeure "quasi indestructible dans l'environnement", explique l'étude. Néanmoins, des zones d'ombre existent sur sa toxicité.
Favoriser les cancers
Parmi les 30 communes dont l'eau a été analysée, Paris arrive au second rang en matière de concentration, avec 6 200 ng/l, derrière Moussac, dans le Gard (13 000 ng/l). La ville de Buxerolles, dans la Vienne, complète ce podium, avec 2 600 ng/l. D'après plusieurs études, en cas d'exposition prolongée, les polluants éternels peuvent avoir des effets sur la fertilité ou favoriser certains cancers.
Générations Futures et l'UFC-Que Choisir ont également analysé 33 PFAS : hors TFA, leurs concentrations en PFAS "restent conformes à la norme choisie par la France". Pourtant, la norme française est "bien moins stricte que celles d'autres pays", explique l'étude, puisqu'elle ne repose "sur aucune donnée toxicologique solide".
publié le 23 janvier à 12h20, Guillaume Dosda, 6Medias