Dupond-Moretti, Dussopt… les poids-lourds de la majorité face à un calendrier judiciaire chargé
© Apaydin Alain/ABACA - Le procès d'Éric Dupond-Moretti s'ouvrira le 6 novembre prochain.
À la suite de François Bayrou, patron du MoDem, qui s’est présenté lundi 16 octobre au tribunal dans l’affaire des assistants parlementaires européens, d’autres pointures de la majorité présidentielle feront face à la justice dans les semaines à venir.
Des démêlés avec la justice qui fragilisent l’image de l’exécutif, alors que le chef de l’État prône l’exemplarité à tous les niveaux. Dans les jours et semaines à venir, la Première ministre Élisabeth Borne devra avancer avec une sacrée épine dans le pied : trois ténors de la majorité présidentielle feront face à la justice. Et pas n’importe lesquels ! Il s’agit de François Bayrou, patron du MoDem et Haut-commissaire au plan, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, et Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux.
François Bayrou a lancé le calendrier judiciaire de la majorité lundi 16 octobre. Jusqu’au 22 novembre, il sera jugé avec dix autres anciens cadres et élus centristes dans l'affaire des assistants parlementaires européens, rappelle Les Échos. Le Haut-commissaire au plan, poursuivi pour complicité de détournement de fonds publics, encourt jusqu’à 10 ans d’emprisonnement, un million d’euros d’amende et 10 ans d’inéligibilité.
"Faire triompher la vérité"
François Bayrou, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a déclaré auprès de La République des Pyrénées : "Nous avons été accusés d’une masse incroyable de détournements. La justice a déjà montré que, pour l’essentiel, ce n’était pas vrai. Et je crois qu’au cours du procès nous pourrons faire triompher toute la vérité."
À compte du 6 novembre, ce sera au tour d’Éric Dupond-Moretti de faire face à la justice. Une première pour un ministre… de la Justice, en plein exercice. Il est poursuivi pour soupçons de prise illégale d’intérêts. On lui reproche, entre autres, d’avoir usé de sa position pour régler ses comptes avec des magistrats avec qui il avait eu des problèmes lorsqu’il était avocat.
Le troisième à fermer la marche est Olivier Dussopt. Le ministre du Travail a rendez-vous avec la justice à partir du 27 novembre. Lui est soupçonné de favoritisme dans une affaire d’attribution d’un marché public lorsqu’il siégeait dans le fauteuil de député-maire d’Annonay en Ardèche.
publié le 17 octobre à 17h49, Maeliss Innocenti, 6Medias