France

Dette : coup dur pour la France, Standard and Poor’s abaisse sa note à “AA-”

© Blondet Eliot/ABACA

L’agence de notation a dégradé, vendredi soir, la note de la dette française de “AA” à “AA-”, annonce-t-elle dans un communiqué. Un véritable coup dur pour le gouvernement à dix jours des élections européennes. Mais Bruno Le Maire se montre rassurant.

Cela fait des semaines que les hautes instances de Bercy craignaient une telle éventualité. Vendredi 31 mai au soir, le couperet est tombé : l’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé la note de la dette française de “AA” à “AA-”, a-t-elle fait savoir dans un communiqué. "Le déficit budgétaire de la France en 2023 a été nettement plus élevé que ce que nous avions prévu", a expliqué l’agence dans sa note. Selon elle, Paris ne pourra ramener son déficit public en dessous des 3% du PIB d’ici 2027.

En décembre dernier, l’agence avait prévenu que la France risquait une dégradation de sa note. En avril dernier, les agences Moody’s et Fitch avaient, elles, fait le choix de maintenir la note de Paris. Mais l’annonce récente d’un dérapage plus important que prévu des finances publiques aura sans doute influé Standard and Poor’s.

Bruno Le Maire se montre confiant

Dans un entretien au Parisien, publié dans la foulée de l’annonce de l’agence, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a affirmé prendre acte de la décision. Mais pour lui, il ne s’agit nullement d’un camouflet. “Elle ne change rien à ma détermination à rétablir les finances publiques”, explique-t-il. Avant de lancer : “En réalité, la raison principale de cette dégradation, c’est que nous avons sauvé l’économie française.”

Le patron de Bercy entend donc rester sur sa lancée : “Notre stratégie reste la même : réindustrialiser, atteindre le plein-emploi et tenir notre trajectoire pour revenir sous les 3 % de déficit en 2027.” Et de promettre que la dégradation de Standard and Poor “n’aura pas d’impact sur le quotidien des Français”. “Nous restons à un niveau de notation très bon. C’est comme si nous étions passés de 18 à 17 sur 20 !”, a-t-il conclu.

publié le 31 mai à 22h44, Ambre Deharo, 6Medias

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