France

Détenu en Iran, un Français sort de l’anonymat et lance un appel à l’aide

© david de Pixabay - Illustration.

En 2022, Olivier Grondeau, un Français d’une trentaine d’années, a été incarcéré en Iran pour "espionnage". Deux ans après, l’homme est sorti de l'anonymat et a brisé le silence sur France Inter.

Le 12 octobre 2022, Olivier Grondeau a été arrêté à Chiraz, dans le sud de l’Iran, alors qu'il faisait un tour du monde. Ce touriste français, alors âgé de 34 ans, a été condamné le 19 février 2024 à une peine de cinq ans de prison pour "espionnage et complot contre la République islamique". Depuis, Olivier Grondeau purge sa peine à la prison d’Evin de Téhéran dans une cellule avec 18 autres détenus. Épuisé par sa situation, le détenu a lancé un appel à l’aide par le biais de sa mère, Thérèse Grondeau, et de son ami, Tristan Bultiauw, qui ont pris la parole dans la matinale de France Inter, lundi 13 janvier.

Dans un audio diffusé sur la radio, Olivier Grondeau a révélé être "très fatigué". "Vous qui avez le pouvoir d'influer sur cette affaire, entendez cette vérité : les forces de Cécile, les forces de Jacques, les forces d'Olivier s'épuisent", a-t-il expliqué, faisant référence à Cécile Kohler et Jacques Paris, deux autres otages français en Iran. "Dans cet état d'épuisement, il m'est devenu très clair que ma responsabilité, c'est qu'un récit survive. Vous, votre responsabilité, elle est engagée dans la survie de trois êtres humains", a-t-il poursuivi.

"Une grosse prise de risques"

Lors de son passage sur France Inter, Thérèse Grondeau a indiqué que c’est son fils qui "a décidé" de briser le silence et d’expliquer sa situation au grand public. "Pour lui, c'est une grosse prise de risques, beaucoup de stress", a ainsi ajouté Tristan Bultiauw. "Il avait très peur de revenir à l'isolement qu'il a très mal vécu en début d’incarcération. Il en est encore traumatisé", a-t-il ajouté, avant de conclure : "Le désespoir et sa santé déclinant chaque jour, il a pris sur lui de prendre cette décision de médiatiser son cas, à l'instar des autres otages et des autres familles d’otages."

publié le 13 janvier à 15h20, Tanguy Jaillant, 6Medias

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