Des collectionneurs français s'offrent un tableau… et découvrent qu'il s'agit d'une œuvre perdue de Raphaël
© Vandeville Eric/ABACA - Une exposition dédiée à Raphaël, à Rome, en 2020.
Pensant acheter une Marie-Madeleine peinte par un élève de Léonard de Vinci, les collectionneurs ont découvert après analyses qu'il s'agissait d'un tableau du grand peintre italien Raphaël, qui était considéré comme perdu, raconte l'AFP, relayée par Le Parisien.
Des collectionneurs français ont fait l'acquisition d'une œuvre de Raphaël sans le savoir. Ils pensaient d'abord avoir dégoté, pour la somme de 35 000 euros, une Marie-Madeleine de l'école de Léonard de Vinci. Des experts ont finalement conclu qu'il s'agissait d'un tableau du peintre italien datant de 1505, au moment de sa rencontre avec De Vinci, raconte l'AFP, relayée par Le Parisien. "Quand je l’ai vue en photo via Internet la première fois, cette sainte Marie-Madeleine m’a tout de suite interpellé", se rappelle un des collectionneurs, qui l'achète donc à une galerie londonienne, bien qu'elle soit alors "vraiment sale".
Après avoir fait appel à une experte, il a donc appris qui en était l'auteur. Il aura fallu procéder à de très nombreuses et précises analyses, "basées sur les dernières avancées de la science". Elles ont ainsi mis au jour les "repentirs, c’est-à-dire les réajustements formels exécutés par le peintre jusqu’à la version finale de l’œuvre, et sa technique du Spolvero, le transfert d’un dessin d’un premier support sur son support final", explique l'experte, Annalisa Di Maria.
Un tableau considéré comme perdu
Une autre version connue de la Madeleine est attribuée au Pérugin, maître puis collaborateur de Raphaël, poursuit Le Parisien. Celle de Raphaël, qui mesure 46 x 33 cm, est décrite par l'experte comme une œuvre "d’une grande maîtrise et d’une incroyable finesse d’exécution qui, ajoutée aux éléments scientifiques, attestent que le portrait provient bien de ce génie". Une découverte d'autant plus heureuse que le tableau "était considéré comme perdu".
publié le 22 octobre à 12h10, Emmanuel Davila, 6Medias