France

Decathlon et Leroy Merlin battus par Action, nouvelle enseigne préférée des Français

En cette période d’inflation, le bazar de l’enseigne néerlandaise Action a conquis le cœur des Français et vient se hisser à la première place du classement de leurs magasins favoris devant Decathlon et Leroy Merlin.

Les magasins discount attirent et, preuve en est, Action est devenue l’enseigne préférée des Français. En effet, d’après une enquête du cabinet EY Parthenon, le discounter néerlandais a détrôné Decathlon et Leroy Merlin dans la liste des commerces préférés en 2022. Depuis quatre ans, ces deux monuments du commerce hexagonal se partageaient la première et la seconde place, avant que le panel de 9 300 consommateurs ne se prononce pour le distributeur à prix bas.

En 2021, Action avait fait son entrée sur le podium pour la première fois et cela n’a rien d’étonnant que le discounter arrive à la première place en cette période d’inflation. Les Échos explique que “face à la hausse des prix, 39 % des sondés indiquent que le pouvoir d'achat guide leurs arbitrages de consommation”. Et selon Frédéric Fessart, l'un des auteurs de l'étude qui s’est confié au journal économique, en un an, ce taux a “grimpé de 9 %”, tandis que 90 % des Français recherchent des promotions, des petits prix, de la seconde main ou achètent moins. En France, Action compte déjà 800 magasins après seulement dix ans d’existence sur le territoire.

Lidl talonne Carrefour et Leclerc pour la grande distribution

Surprise, à la quatrième place du classement du cabinet EY Parthenon, on retrouve l’enseigne de fast-food McDonald’s, auparavant seulement sixième. Du côté de la grande distribution, Carrefour et Leclerc conservent toujours le même taux de fans calculé par l’enquête du cabinet de conseil, tandis que Lidl arrive juste derrière. “Lidl, c'est la deuxième porte des clients qui vont d'abord chez Leclerc ou Carrefour pour le gros de leurs besoins”, a déclaré Frédéric Fessart aux Échos.

Et bien que le prix ait son importance dans le choix de l’enseigne, il ne faut pas que cela impacte la qualité du produit acheté ou la confiance du consommateur. À ceci s’ajoute une volonté du consommateur de faire attention à la dimension “sociétale et environnementale” du produit acheté. Ainsi, “12 % des foyers accepteraient même de payer un supplément tarifaire d’au moins 15 %”, relève le rapport de EY Parthenon. Ce chiffre va jusqu’à 20 % chez les 18-34 ans consultés. Mais avec la crise inflationniste qui risque de se poursuivre dans les prochains mois, beaucoup de Français pourront-ils encore se permettre de regarder l’étiquette ?

publié le 5 avril à 19h17, Orange avec 6Medias

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