Côte d’Azur : les collectivités se préparent aux fortes intempéries
© Pixabay - Côte d’Azur : les collectivités se préparent aux fortes intempéries (image d'illustration)
Les Alpes-Maritimes ont été placées en vigilance orange "pluies-inondations". De fortes pluies sont attendues dans la soirée de ce samedi 9 mars. Des cours d’eau sont aménagés pour limiter les dégâts.
C’est le troisième "épisode méditerranéen" consécutif en un week-end sur la Côte d’Azur. Ces nouvelles intempéries risquent d’entraîner des inondations avec 100 mm de précipitations tombés à chaque fois à Cannes, Nice ou encore à Antibes, comme le rappelle Le Figaro. Face à cette situation, Christian Estrosi, maire de Nice et président délégué du conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, a demandé à deux reprises de faire reconnaître l'état de catastrophe naturelle.
Ce phénomène d’inondations s’explique par la sécheresse des cours d’eau de la région ces derniers mois. Quand il y a une sécheresse, le sol devient imperméable et en cas de trop fortes précipitations, il y a un débordement des cours d’eau. Mais depuis quelques semaines, l’eau coule de nouveau sous les ponts de certains fleuves. Par exemple, le Paillon a atteint les 127cm le week-end dernier, alors que son seuil d’alerte est à 112 cm.
Le maire de la Trinité a également confié à BFMTV que les "sols gorgés d’eau peuvent donner lieu à des glissements de terrain, des arrachements d’arbre, ça s’est passé la semaine dernière."
Des solutions mises en place
Pour éviter que les drames de 2015 (20 morts dans l’ouest de la Côte d’Azur) et de la tempête Alex de 2020 (10 morts), des solutions sont mises en place. Jean-Pierre Dermit, maire de Biot, en a fait sa priorité depuis son élection en 2020. Les lits de fleuves ont été dégagés, des remblais évacués et la largeur du cours d’eau a été augmentée de 35 mètres. 20 millions d’euros ont été consacrés à ce projet hors normes.
Christan Estrosi a, lui aussi, mis en place de grands travaux à Nice. Le théâtre national et le Palais des Congrès avaient été bâtis sur le lit du fleuve Paillon et ont finalement été détruits. Une solution qui s’est avérée efficace, alors il souhaite aller encore plus loin. Mais, comme le rapporte Le Figaro, il serait "empêché par l’État" de précéder au curage des cours d’eau du Var et du Paillon. Il s’agirait de retirer les sédiments accumulés pour permettre à l’eau de mieux s’écouler. Plusieurs campings vont également être évacués ce samedi par précaution à Mandelieu-la-Napoule.
publié le 9 mars à 10h22, Philippine Rouviere Flamand
