Conflit Israël-Hamas : Karim Benzema porte plainte contre Gérald Darmanin
© Alfaqui/ABACA et Stevens Tomas/ABACA - Karim Benzema a porté plainte contre Gérald Darmanin pour diffamation
Par la voix de son avocat, Karim Benzema a annoncé porter plainte pour diffamation contre Gérald Darmanin, mardi 16 janvier, après que ce dernier a affirmé que le joueur était "en lien notoire" avec les Frères musulmans, a fait savoir RTL.
En octobre 2023, après le début du conflit entre Israël et le Hamas, Karim Benzema avait posté un message sur X, partageant ses prières pour les habitants de Gaza victimes des bombardements de l'État hébreu, en réponse à l'attaque du 7 octobre. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait répondu à ce message en affirmant que l'attaquant était "en lien notoire" avec les Frères musulmans, une organisation islamiste. Ce mardi 16 janvier, le joueur a porté plainte pour diffamation contre le ministre, a indiqué RTL.
Selon l'avocat de Karim Benzema, Maître Hugues Vigier, une plainte de 92 pages a été déposée auprès de la Cour de justice de la République (CJR), la seule qui puisse poursuivre des membres du gouvernement, à l'image d'Éric Dupond-Moretti en novembre dernier. Dans ce document, 80 pages sont composées d'annexes et les 10 autres sont une argumentation de la part du joueur, qui indique que les allégations du ministre portent atteinte à son honneur et à sa réputation.
Gérald Darmanin réitère ses propos
D'après l'avocat de l'attaquant, Karim Benzema se dit victime "d'une instrumentalisation politique" : "On jette comme ça en pâture, des gens, juste pour faire un coup de communication fausse (...). On sème la division en France, on a un tas de gens qui ne comprennent pas ce genre de propos, certains qui excluent Karim Benzema et certains qui se sentent exclus à travers ce qu'on dit de lui."
En décembre, lors d'une interview accordée à Brut, Gérald Darmanin avait réitéré ses propos concernant Karim Benzema : "Je n'ai aucun problème personnellement contre lui, mais quand M. Benzema ne dit jamais un mot pour l’assassinat des professeurs, ne dit jamais un mot quand il y a des attentats terroristes islamistes en France, je le regrette, parce qu’il est suivi par des millions de personnes. Il n’est pas simplement un footballeur, c'est quelqu’un qui est suivi par des millions de personnes."
publié le 16 janvier à 20h15, Guillaume Dosda, 6Medias