France

Conditions de travail, rémunération, pénibilité… les infirmiers libéraux descendent dans la rue

© Huchot-Boissier Patricia/ABACA (Photo d'illustration)

Samedi 17 février, les infirmiers libéraux manifestent un peu partout en France. Ils réclament notamment une meilleure considération à leur égard, mettant en avant la difficulté d’exercer leur travail et un service continu injustement rémunéré, indique CNews.

L’élan de contestation se poursuit en 2024. Après la colère des agriculteurs ces dernières semaines et la grève des contrôleurs SNCF ce week-end, ce sont les infirmiers libéraux qui souhaitent se faire entendre. Samedi 17 février, aux quatre coins de la France, ils manifesteront pour dénoncer leurs conditions de travail, toujours plus difficiles, rapporte CNews. Le mouvement pourrait aussi se traduire par des blocages de péages ou encore par des distributions de tracts, précise la chaîne d’information en continu. Des actions ont déjà eu lieu cette semaine à Nîmes, Dijon, Chambéry ou encore Bordeaux et Marseille.

Dans une lettre ouverte et pétition adressée à Frédéric Valletoux, nouveau ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, le collectif asyndical d’Idel met en exergue l’importance du métier d’infirmiers. "Quel infirmier n’est pas allé chercher un traitement à la pharmacie parce que cette dernière ne peut pas livrer ? Quel infirmier n’a pas passé un appel pour commander une ambulance ou pris un rendez-vous chez un spécialiste ou un examen pour son patient ?", souligne le texte, précisant que "la prise en charge" dépasse "souvent le cadre de travail imposé".

Une revalorisation salariale attendue

Les infirmiers se sentent lésés. Dans la lettre, ils prennent l’exemple du remboursement des frais kilométriques. S’il a augmenté depuis 2019, pour arriver à 2,75 euros aujourd’hui, le doigt est mis sur la différence avec d’autres métiers du corps médical. "Le coût du déplacement des kinésithérapeutes s’élève à 4 euros. Le coût du déplacement des médecins en fonction de l’horaire d’intervention varie entre 10 et 43,5 euros. Comment expliquez-vous cette différence par rapport à nous, infirmiers ?", interrogent-ils. "Nos salaires n'ont pas été revalorisés depuis 15 ans, c'est là notre revendication principale", a quant à elle déclaré Gaëlle Cannat, responsable du collectif Infirmiers en colère, à CNews.

Les infirmiers dénoncent par ailleurs le fait que certaines de leurs tâches sont désormais réalisées par les généralistes ou les pharmaciens : "D’autres corps médicaux ou paramédicaux font des pansements à notre place de manière programmée, des injections de vaccins, tests antigéniques faits à notre place". Aussi, selon eux, "l’espérance de vie d’une infirmière est diminuée de 7 ans par rapport aux autres personnes dans le pays".

publié le 17 février à 07h00, Théo Rampazzo, 6Medias

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