France

Comment Éric Ciotti a provoqué l’utilisation du 49.3 par le gouvernement

Éric Ciotti aurait joué un rôle décisif dans la décision du gouvernement de recourir au 49.3. BFMTV assure que le président du parti LR aurait convaincu un proche d’Emmanuel Macron, que c’était la solution la plus sûre pour faire passer le texte sur la réforme des retraites.

Aller au vote était trop risqué pour le gouvernement. C’est ce qui a été retenu pour justifier l’usage du 49.3 dans la bataille législative pour la réforme des retraites. Une décision qui serait due à une conversation entre un proche d’Emmanuel Macron et Eric Ciotti, révèle BFMTV.

Le chef de file des LR aurait prévenu qu’il y aurait 30 votes LR pour la réforme, mais aussi 25 contre et 6 abstentions, ce qui, mathématiquement, aurait empêché le texte de passer l’épreuve du vote. En effet, le gouvernement aurait eu besoin d’une quarantaine de voix LR pour faire adopter la réforme.

“Mon intérêt politique aurait été d’aller au vote”

BFMTV précise que des partisans du vote comme Gabriel Attal ou François Bayrou, auraient changé d’avis face au risque d’un rejet, ce qui a contribué à entériner la décision d’Emmanuel Macron de faire passer le texte en force.

Le président aurait même déclaré : "Mon intérêt politique aurait été d'aller au vote. Parmi vous tous je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège. Mais je considère qu'en l'état, les risques financiers, économiques sont trop grands."

Maintenant que la décision est prise, le gouvernement se retrouve sous la menace d’un autre vote, celui de la motion de censure. Mais là aussi, les Républicains joueront un rôle décisif. C’est leur choix qui est particulièrement attendu, puisqu’il pourrait faire basculer le gouvernement.

Cela dit, ce scénario semble improbable car ils sont nombreux à refuser de voter la motion, à commencer par Éric Ciotti lui-même. Le RN a même tenté de les rallier à leur cause en promettant de ne pas présenter de candidats face à leurs députés, ce qui n’a pas été bien pris par les intéressés qui ne sont, “pas à vendre”, selon les mots du président du groupe Olivier Marleix.

publié le 19 mars à 17h01, Orange avec 6Medias

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