Colère des agriculteurs : "On continuera à avoir des actions sur le terrain", prévient le président de la FNSEA
© Blondet Eliot/ABACA - Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, le 13 février.
Invité de BFMTV, le président de la FNSEA, premier syndicat agricole, Arnaud Rousseau a assuré, dimanche 3 mars, que les mobilisations des agriculteurs n'étaient pas terminées, malgré les annonces du gouvernement, qui ne sont pas encore mises en oeuvre.
Pour le dernier jour du Salon de l'agriculture, dimanche 3 mars, Arnaud Rousseau, le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, a adressé un avertissement au gouvernement. "Les braises sont encore brûlantes", a-t-il déclaré au micro de BFMTV, alors que l'exécutif a multiplié les annonces ces dernières semaines dans l'espoir de contenir la colère des agriculteurs. La réunion prévue mi-mars à l'Élysée avec l'ensemble des organisations syndicales ne devrait donc pas empêcher la poursuite de la mobilisation.
"On continuera à avoir des actions sur le terrain dans les quinze jours qui viennent", a assuré Arnaud Rousseau, visant même "au-delà". "Penser que d'ici quinze jours tout s'achèvera est une erreur. Ce ne sera pas le cas." Le responsable syndical n'a pas écarté l'hypothèse de nouveaux blocages, tout en assurant qu'ils se feraient "à l'initiative du terrain" et que "chaque département garde l'initiative de pouvoir faire un certain nombre d'actions".
Rendre les annonces "concrètes"
Arnaud Rousseau réclame par ailleurs que les nombreuses annonces gouvernementales deviennent "concrètes, pour qu'elles puissent être visibles dans les exploitations". Il a notamment évoqué l'annonce par Gabriel Attal d'un contrôle administratif unique annuel. "Au moment où je vous parle, je ne sais pas comment ça se décline", a-t-il déploré. Alors que le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a estimé que "le temps de la contestation (avait) eu lieu", le président de la FNSEA a sèchement répondu que "la responsabilité d'un politique n'est pas de donner des conseils à des syndicats".
publié le 3 mars à 14h30, Emmanuel Davila, 6Medias