France

Colère des agriculteurs : Gérald Darmanin "ne laissera pas faire" si ses lignes rouges sont menacées

Invité sur France 2, le ministre de l’Intérieur a de nouveau promis de ne pas "déloger" les agriculteurs mobilisés. Mais il a également tenu à rappeler "les lignes rouges" évoquées par le gouvernement.

Gérald Darmanin persiste et signe. Invité sur France 2, mercredi 31 janvier, le ministre de l’Intérieur a assumé la ligne conciliante tenue par les autorités vis-à-vis du mouvement des agriculteurs, tout en brandissant la menace d’une intervention des forces en cas de dépassement des "lignes rouges" établies par le gouvernement. Au total, "100 points de blocage" et "10 000 manifestants" étaient recensés mercredi matin, a fait savoir le locataire de la place Beauvau.

La colère des agriculteurs ne s’estompe pas, et le gouvernement maintient une attitude bienveillante. "Il n’est pas question de déloger les agriculteurs bloquant certains axes routiers", a promis Gérald Darmanin. Selon lui, "les agriculteurs ne sont pas des délinquants". Les nombreuses actions menées par les agriculteurs, soutenus par les principaux syndicats du secteur, représentent des "protestations légitimes", a ajouté le ministre de l’Intérieur.

Un convoi en direction de Rungis

Un accommodement contrebalancé par une mise en garde. Le ministre de l’Intérieur "ne laissera pas faire" les manifestants en cas de franchissement des "lignes rouges". Celles-ci concernent l’intrusion dans Paris, aux abords des aéroports parisiens et du marché de Rungis. Un convoi de 200 à 300 tracteurs parti du Sud-Ouest progresse, malgré les différents barrages dressés par les membres des forces de l’ordre, a relaté BFMTV. À l’initiative de la Coordination rurale, Ces agriculteurs ont appelé à se rendre à Rungis. Aux alentours de 9h, mercredi, le convoi parti d’Agen et devant relié la capitale avait de nouveau été bloqué.

Près de la capitale, plusieurs bretelles d’accès aux autoroutes ont été bloquées. En face, les autorités ont déployé 15 000 policiers et gendarmes. Des véhicules blindés ont été positionnées à Rungis. Face à ce courroux, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé plusieurs mesures, comme l’annulation de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR).

publié le 31 janvier à 09h25, Antoine Grotteria, 6Medias

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