Colère des agriculteurs : “dès demain, les actions vont s’amplifier”, prévient le patron de la FNSEA
Alors que la colère des agriculteurs grimpe de jour en jour, le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau a déclaré, au JT de 20 heures de TF1, que les actions allaient s’amplifier dès mercredi 24 janvier, avec pour objectif que la totalité du territoire français soit concerné d’ici la fin de la semaine. Le ministre de l’Agriculture a, lui, plaidé pour une "simplification" du métier d’agriculteur.
"La colère monte". Ce sont les mots d’Arnaud Rousseau, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), mardi 23 janvier dans le journal du 20h de TF1. "Dès demain, les actions vont s’amplifier. La totalité des départements seront en action d’ici la fin de semaine", a-t-il ajouté. Il y aura donc des blocages "dont l’objectif est de rappeler que les agriculteurs sont des entrepreneurs du vivant et que l’absence de cette liberté d’entreprendre aujourd’hui nous met très en colère", a expliqué Arnaud Rousseau.
Les agriculteurs bloquent des autoroutes depuis plusieurs jours car ils protestent notamment contre la hausse prévue du gazole non-routier (GNR), le carburant utilisé dans les tracteurs. Ils revendiquent également une meilleure rémunération, la simplification des normes environnementales et une meilleure considération de leur métier par la société. Ils veulent des "mesures concrètes" de la part du gouvernement.
"Il faut que ça change"
Présent sur les lieux où une agricultrice a perdu la vie mardi 23 janvier, percutée par une voiture lors d’un barrage à Pamiers (Ariège), Marc Fesneau a plaidé pour une "simplification" du métier d’agriculteur. "Maintenant, il faut que ça change", a déclaré le ministre de l’Agriculture. Il a également tenu à rendre hommage à l’agricultrice qui a tragiquement perdu la vie : "je veux témoigner de l’émotion de la nation face au drame".
Plus de vingt autoroutes bloquées
La Confédération paysanne a, elle, échangé à Matignon avec le Premier ministre Gabriel Attal. Par le biais de sa porte-parole, Laurence Marandola, elle a demandé "un signal fort au gouvernement" en arrêtant "des négociations sur les accords de libre-échange à venir". Plusieurs préfectures, à l’image de celle des Hauts-de-France ou d’Auvergne-Rhône-Alpes, ont alerté les habitants de la région sur des "risques de perturbation de circulation" ce mercredi. Les agriculteurs sont attendus, dans la matinée, sur énormément d’axes routiers. Plus d’une vingtaine d’autoroute devraient être perturbées dans toute la France.
publié le 23 janvier à 21h55, Lilian Moy, 6Medias
