Colère des agriculteurs : Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, prévoit un retour de la mobilisation "d'ici la fin de l'année"
© Capture d'écran RTL - Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, était l'invité de RTL Matin, le 12 décembre 2024.
Estompé par la crise politique, le mouvement des agriculteurs est loin de faiblir, assure le président de la FNSEA, l'un des principaux syndicats agricoles, Arnaud Rousseau, sur RTL, jeudi 12 décembre.
Invité à s'exprimer au micro de RTL, jeudi 12 décembre, Arnaud Rousseau, le représentant de la FNSEA, a voulu clarifier l'état actuel de la mobilisation des agriculteurs : "Les gens n'en peuvent plus d'attendre des promesses faites et de solutions qui n'arrivent jamais. (...) Il est possible qu'on se remette en action rapidement avant la fin de l'année", bien qu'ils ne souhaitaient "pas prendre les fêtes de fin d'année, où les Français consomment nos produits, en otage", a-t-il expliqué.
"On a peur que ça dérape et on n'a jamais eu aussi peur"
Après la censure du gouvernement et l'accélération des négociations autour de l'accord du Mercosur, finalisées sans consultations préalables par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, les agriculteurs ont manifesté leur sentiment d'abandon en murant les permanences de nombreux élus. Un mode d'action notamment dénoncé par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
"Je ne cautionne rien qui porte atteinte aux biens et aux personnes", a réagi Arnaud Rousseau sur RTL, pour qui "rien ne justifie la violence". Et d'ajouter : "On a peur que ça dérape et on n'a jamais eu aussi peur (...) nous ne voyons pas l'horizon se dégager. Il nous faut des réponses précises, il y a une urgence, je ne sais plus comment le dire".
Des avancées gelées par la censure
Une trentaine de permanences ont été murées ces derniers jours, principalement par des membres de la FNSEA, explique notamment franceinfo. Yaël Braun-Pivet a assuré qu'elle veillerait "à ce que chaque député victime de ces dégradations soit accompagné par les services de l'Assemblée nationale dans le processus de dépôt de plainte". Les agriculteurs, quant à eux, déplorent les effets de la censure du gouvernement, qui a gelé la mise en place de mesures qui leur étaient destinées.
publié le 12 décembre à 12h17, Joanna Wadel, 6Medias