France

Colère des agriculteurs : 15 000 forces de l'ordre déployées ce lundi

© Jumeau Alexis/ABACA - Le mouvement des agriculteurs va reprendre de plus belle ce lundi.

Alors que les syndicats agricoles ont annoncé vouloir entraver les accès à Paris ce lundi 29 janvier, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin veut éviter l'intrusion des tracteurs dans la capitale et plusieurs grandes métropoles. Des blindés de gendarmerie ont également été positionnés à l'entrée du marché de Rungis, rapporte franceinfo.

Un "siège", et un dispositif important. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que 15 000 forces de l'ordre seraient déployées ce lundi 29 janvier pour faire face aux blocages prévus à Paris et dans plusieurs grandes métropoles par les syndicats agricoles, a rapporté franceinfo. Les autorités veulent éviter une entrée des agriculteurs dans la capitale et les blocages du marché international de Rungis, où des véhicules blindés de la gendarmerie ont été positionnés.

Les syndicats vont mettre en place "plusieurs points de blocage tout autour de Paris" sur des axes stratégiques, selon Clément Torpier, président des Jeunes Agriculteurs d'Île-de-France. Selon Le Parisien, le blocus commencera à 14 heures et s'articulera autour de sept points principaux. Les autoroutes A1, A14, A5, A6, A13 et A15 seront concernées, dans un rayon de "30 à 40 kilomètres autour de la capitale". Les agriculteurs envisagent dans un deuxième temps de cibler les "grandes nationales" de la région parisienne, en cas de non-réponse du gouvernement.

Le directeur de la FNSEA Grande Bassin parisien assure que les agriculteurs préparent le blocus de Paris avec une "organisation quasi militaire" pour "rester le plus longtemps possible". "Nous ne laissons rien au hasard pour réaliser un vrai siège sur la durée", prévient-il.

Des blocages attendus sur le reste du territoire

Le reste de l'Hexagone ne devrait pas échapper au retour des blocages routiers des agriculteurs. Des actions ont d'ores et déjà été annoncées. Les autoroutes concernées sont : l'A75 en Aveyron et dans le Cantal, l'A71 dans le Puy-de-Dôme, l'A6 dans les Côte-d'Or, l'A20 en Corrèze, l'A77 dans la Nièvre. La route vers les stations de ski est également touchée avec le blocage de la jonction entre l'A43 et l'A48 dans le nord de l'Isère. La FRSEA veut également bloquer Lyon. Sur BFMTV, Michel Joux, le président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, a confié : "Nos amis parisiens vont bloquer Paris. Nous, on va assiéger la deuxième ville de France, Lyon".

Selon le communiqué de la préfecture du Rhône dimanche après-midi, "Une opération escargot et un blocage organisés par des agriculteurs sont annoncés sur l’A450 au niveau du secteur Oullins-Pierre-Bénite" dès lundi matin, et "Une opération de blocage pourrait être organisée au niveau du péage de Saint-Quentin-Fallavier à partir de la matinée dans les deux sens".

Des routes nationales seront également impactées, à l'instar de la RN88 dans l'Aveyron et la Haute-Loire. En Mayenne, les agriculteurs ont déjà annoncé leur intention de durcir le mouvement. En Haute-Garonne, plusieurs convois devraient converger vers l'aéroport de Toulouse-Blagnac mardi 30 janvier.

publié le 29 janvier à 07h00, Martin Pereira, Kévin Comby, Antoine Grotteria, 6Medias

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