Coco.gg : un site de rencontre devenu “terrain de jeu des prédateurs”
© ABACA - Le site de rencontre et pornographique Coco.gg est pointé du doigt par plusieurs association pour être devenu le “terrain de jeu des prédateurs”.
Après plusieurs guets-apens homophobes tendus via Coco.gg, l’association SOS Homophobie pointe du doigt la responsabilité du site devenu, selon elle, un “terrain de jeu des prédateurs”.
“90 % des dossiers de guets-apens mettent en cause ‘Coco’.” D’après l’association SOS Homophobie, depuis des mois des guets-apens visant à piéger, puis à agresser des hommes homosexuels sont tendus via ce site de rencontre. Il “n'a ni filtre ni modérateur, ne fait pas de prévention et est un terrain de jeu pour tous les prédateurs et les criminels sexuels”, a dénoncé Véronique Godet, la coprésidente de l’association.
Effectivement, les contrôles sur ce site, réservé aux personnes majeures, sont très limités. Des journalistes de TF1 ont tenté de se créer un compte en se faisant passer pour une jeune fille mineure. En quelques clics, ils y sont parvenus. La chaîne française relate que certains noms d’onglet frisent, par ailleurs, la pédophilie comme la rubrique “lycéenne”. Des photos et des vidéos à caractère pornographique sont en libre accès à tous les utilisateurs, y compris les mineurs.
Vers un blocage des sites pornographiques accessibles aux mineurs
“Il y a une urgence à fermer cette plateforme", a martelé Véronique Godet, qui a déjà demandé sa fermeture en octobre 2023. Coco.gg est également dans le viseur des associations de protection de l’enfance, mais sa fermeture s’avère plus compliquée que ce qu’il y paraît. Entre la France, Hong Kong et désormais l’île de Guernesey, le site change régulièrement de pays d’hébergement et son propriétaire est basé en Bulgarie, explique TF1 info.
Néanmoins, l’entrée en vigueur, dans un mois, de la nouvelle loi de sécurisation et de régulation de l'espace numérique pourrait être la clé pour fermer Coco.gg puisque le texte prévoit, entre autres, le blocage rapide des sites pornographiques accessibles aux mineurs.
publié le 21 avril à 15h29, Sophie Eygue, 6Medias
