Climat : Évelyne Dhéliat lance l’alerte dix ans après sa fausse météo pour 2050
© Capture d'écran Ouest-France
En 2014, la présentatrice et cheffe du service météo de TF1 avait présenté un faux bulletin en prévision de 2050, affichant des températures extrêmement élevées. Dix ans plus tard, ses prévisions ne sont plus si futuristes, rapporte Ouest-France.
"Madame, monsieur, bonsoir. Encore de fortes chaleurs en ce 17 août 2050". Il y a dix ans, Évelyne Dhéliat présentait un bulletin bien particulier. Dans le cadre d'une campagne de prévention sur le réchauffement climatique, la présentatrice météo et cheffe du service chez TF1 annonçait 40 °C à Paris, 38 °C à Lille ou encore 43 °C à Nîmes, en situation de forte canicule.
"Tout ceci n’est que fiction pour 2050, me direz-vous. Ce bulletin a été formulé avec beaucoup de sérieux par Météo France", expliquait-elle à l’époque. Vendredi 16 août 2024, Évelyne Dhéliat est revenue sur cet épisode, plus alarmiste que jamais, alors que les projections d’il y a dix ans semblent se vérifier encore plus rapidement que prévu, rapporte Ouest-France. "Des températures de 40 °C n’existaient quasiment pas à cette époque. Elles sont devenues depuis monnaie courante", déplore-t-elle.
"Nous sommes déjà au pied du mur"
En octobre 2022, Évelyne Dhéliat et TF1 avaient mis à jour ces prévisions de 2014, en revoyant, déjà, les températures largement à la hausse. "Nos dernières projections de 2022 nous montrent des températures qui dépassent les 40 °C un peu partout en 2050. Les différences avec la carte de 2014 sont très intéressantes, notamment dans le Nord-Ouest où l’on note une accélération de la montée de ces températures, avec quasiment dix degrés d’écart", souligne-t-elle aujourd'hui. Ainsi, sur ces nouvelles prévisions effectuées huit ans plus tard, la température passait de 26 °C à 37 °C à Brest, de 30 °C à 42 °C à Nantes ou encore de 30 °C à 40 °C à La Rochelle.
"Le réchauffement climatique est aujourd’hui avéré et nous sommes déjà au pied du mur !", alerte Évelyne Dhéliat, qui tempère toutefois en précisant qu’il n’est "pas question d’affoler les gens ni de dire qu’on va revenir à la lampe à pétrole". La spécialiste prône par ailleurs d’adopter certains comportements afin de ralentir le réchauffement climatique, tels que l’achat et la consommation de produits locaux ou la réduction de sa vitesse de 10 km/h en voiture, détaille Ouest-France.
publié le 16 août à 12h40, Théo Rampazzo, 6Medias