Clermont-Ferrand : comment la ville compte-t-elle freiner la fraude dans les transports en commun ?
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Face à la hausse de la fraude dans les transports en commun, la ville de Clermont-Ferrand prévoit de durcir les règles, comme le rapporte Le Parisien.
1,5 million d’euros par an. C’est le manque à gagner affiché par la T2C, le réseau de transports en commun clermontois à cause des fraudes. Avant le Covid, la part de cette fraude parmi les utilisateurs était de 9 % ; aujourd'hui, elle est de 11 %. Cela suit la tendance nationale qui augmente également ces dernières années.
Pour Blandine Galliot, présidente de la T2C, l’inflation pourrait être un facteur non négligeable de cette tendance à la hausse partout dans le pays. “L’augmentation du coût de la vie est probablement un paramètre non négligeable,” a-t-elle déclaré au Parisien avant de poursuivre : “Même si, sur le réseau de Clermont, on a mis en place une tarification solidaire qui rend l’accès au réseau abordable pour les personnes les plus en difficulté financièrement. Et il n’y a pas de profil type de fraudeur.”
Des mesures radicales
Chaque année, parmi les 30 millions de voyages réalisés, seuls 1 à 2 % sont soumis à des contrôles, soit entre 300 000 et 600 000 contrôles par an. Ainsi, un renfort des effectifs est prévu afin d’accentuer les contrôles. La ville a également mis en place une hausse des amendes à l’encontre des fraudeurs, passant de 49 euros à 65 euros désormais. Enfin, un abonnement avec une tarification solidaire a été mis en place, donnant ainsi un accès abordable aux personnes les plus en difficulté financièrement.
Au-delà d’être en règle, valider son titre de transport permet de mesurer avec précision la fréquentation des transports en commun et de faire des adaptations en adéquation avec le nombre réel d’usagers.
publié le 13 novembre à 18h50, Arnaud Enjourbault, 6Medias