Chute de Bachar al-Assad en Syrie : entre exaltation et prudence, les réactions en France
© UPI/ABACA - Chute de Bachar al-Assad en Syrie : entre exaltation et prudence, les réactions en France
Le régime syrien de Bachar al-Assad est tombé, dimanche 8 décembre, après plus de cinq décennies de règne. Les rebelles, menés par des islamistes radicaux, ont capturé la ville de Damas, dernier rempart du président syrien. En France, cette situation provoque des réactions contrastées.
La fin d'une ère en Syrie. Vingt-quatre ans après son arrivée à la présidence de la Syrie, Bachar al-Assad vient de perdre le pouvoir, déchu par des rebelles syriens, dimanche 8 décembre. Damas, la dernière ville encore acquise à l’armée du régime, est tombée dans la journée aux mains des hommes du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), emmenés par Abou Mohammad al-Jolani. Cette situation a suscité de nombreuses réactions dans la classe politique française. Entre exaltation et prudence, beaucoup se questionnent encore sur les ambitions du groupe HTS.
Emmanuel Macron s'est félicité que "l'État de barbarie" soit "tombé" en Syrie avec la chute du président Bachar al-Assad. La chute de Bachar al-Assad est "un moment historique", a assuré Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire de l’Europe et des Affaires Etrangères, sur franceinfo. Le ministre a promis que la France soutiendra "une transition politique inclusive, qui permette à toutes les minorités d'être représentées, qui soient respectueuses des droits de l'homme, des droits de la femme et qui permettent à la Syrie de s'engager sur le chemin d'une paix juste et d'une paix durable".
"Un risque d'un déferlement migratoire"
De son côté, Jordan Bardella s'est inquiété, dimanche 8 décembre, du "risque d'un déferlement migratoire". "On voit aujourd'hui des milices héritières à la fois de l'État islamique et d'Al-Qaïda prendre le pouvoir en Syrie", a-t-il déclaré sur France 3 appelant l'Union européenne à "anticiper le risque d'un déferlement migratoire, où pourraient se glisser des terroristes islamistes". Le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, s'est lui réjoui "à 100 % de la chute du régime d’al-Assad en Syrie". "Je me méfie à 100 % des nouveaux maîtres du pays. J’espère à 100 % que des élections libres sous contrôle international redonnent aux Syriens leur pouvoir démocratique", a-t-il indiqué sur X.
publié le 9 décembre à 10h35, Léopold Vernier, 6Medias