France

Cette invasion qui suscite une vive inquiétude dans nos campagnes

En plus de la sécheresse hivernale inédite, les agriculteurs doivent composer avec un autre problème : la prolifération des campagnols terrestres, qui ruinent certaines exploitations, d’après « Le Point ».

Les agriculteurs n’avaient pas besoin de ce nouveau problème. En plein Salon de l’agriculture à Paris, les agriculteurs en profitent pour alerter sur un nouveau problème, mettant en danger leurs productions. D’après Le Point, ils font face à une prolifération exceptionnelle des campagnols terrestres, dégradant les parcelles et mettant en danger les exploitations. Ces petits rats ont pour habitude de creuser des galeries, fragilisant les sous-sols et faisant disparaître l’herbe, laissant place à un véritable champ de mines. “L'année dernière, j'ai piégé 8 hectares pour sauver la première coupe. On en avait attrapé 500. Cette année, ils sont plus de 1 000, ce n'est plus la peine”, se désole Fred Neyrat, agriculteur dans le Cantal. Habitué à une présence raisonnable de ces bêtes, c’est bien la quantité démentielle qui déferle sur les exploitations qui inquiète : “Ici, je peux traiter, car j'en ai un par-ci par-là. Mais il viendra un moment où on sera dépassé”, prévient l’agriculteur, également conseiller municipal de sa commune.

Des solutions restreintes

Pour lutter contre les campagnols, qui, par leur impact, peuvent engendrer entre 8 000 et 20 000 euros de pertes pour les exploitations, les moyens sont restreints. D’une part, l’utilisation de produits chimiques, à la réglementation intransigeante, obligerait certains exploitants à sacrifier le label bio. D'autre part, la nature se retrouve, elle aussi, prise de cours. Les renards, prédateurs des campagnols, sont également dépassés par la prolifération des bêtes et ne peuvent pas réguler la population. En attendant des solutions concrètes pour endiguer la pullulation des rongeurs, certains ont tout simplement renoncé : “Mon voisin ne fait rien, avoue Fred Neyrat. Il a baissé les bras. La ferme, ce n'est pas son truc. On ramasse ses rats. C'est malheureux, mais c'est comme ça.”

publié le 5 mars à 18h57, Orange avec 6Medias

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