France

Centres éducatifs fermés : un député Renaissance appelle à ce qu’ils soient implantés dans plusieurs communes

© Capture d'écran Europe 1

Le sujet de la violence des mineurs devient un argument pour la mise en place de centres éducatifs fermés. Selon Karl Olive, député Renaissance, cela serait une bonne alternative à la prison pour les jeunes.

Quelle est la solution face à la violence chez les jeunes ? Pour Karl Olive, c’est la création de centres éducatifs fermés. Pourtant, comme le précise le centre d’observation de la société en s’appuyant sur les chiffres du ministère de l’Intérieur, la violence des mineurs est stable depuis 2016. Mais les mots comme "hyperviolence" ou "insécurité" se sont imposés dans le débat public et une partie de la macronie estime qu’il faut prôner la fermeté, afin d’éviter l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Pour Karl Olive, interrogé au micro d’Europe 1, il faut mettre en place ces centres dans plusieurs communes de France, mais il se heurte à certains refus.

Il faut appeler "les maires de France à faire passer l’intérêt général avant l’intérêt particulier", prône le député, appelant au "courage" des personnalités politiques : "Si systématiquement, on manque de courage pour mettre les choses en place, alors on est tranquille, dans un an et demi ou deux ans, on aura le Rassemblement national au pouvoir".

Plus de places en prison

L’élu appelle enfin à "se retrousser les manches et arrêter de faire dans la demi-mesure. Oui, il faut des centres éducatifs fermés et que ce ne soit pas des discothèques à ciel ouvert". Mais comment fonctionnent ces centres ? Comme le rappelle France Inter, ils sont une alternative à la prison pour les plus jeunes. Mais ceux-ci sont en majorité en détention provisoire, donc enfermés en attendant d’être jugés. Comme le jugement n’a pas encore eu lieu, ils sont présumés innocents.

En plus de cette alternative à la prison, qui y ressemble tout de même, le député souhaite l’ouverture de "20 000 places de prison supplémentaires". Un objectif qui semble difficile à atteindre tellement les précédents ministres de la Justice n’y sont pas parvenus. Éric Dupond-Moretti avait été moins ambitieux en souhaitant la création de 15 000 places de prison supplémentaires d’ici 2027. Il avait même assisté à l’inauguration d’un nouveau centre de détention doté de 406 nouvelles places, le 18 octobre 2023, mais cette structure était en fait un ancien centre de jeunes détenus. Pour rappel, au 1er septembre 2024, la surpopulation carcérale était de 127,3 %, un chiffre toujours en augmentation.

publié le 15 février à 11h02, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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