France

Censées réduire les factures d'électricité, les arnaques aux compteurs Linky se multiplient

© ANDBZ/ABACA - Un électricien en train de s'occuper d'un compteur Linky.

De plus en plus de propositions de fraude aux compteurs Linky fleurissent, notamment sur les réseaux sociaux, explique "Le Figaro". Cette manipulation, illégale, est jugée particulièrement dangereuse par Enedis.

Les tentatives d'escroquerie aux compteurs Linky sont de plus en plus nombreuses, alerte Le Figaro. Ces arnaques, souvent proposées en ligne, promettent de réduire de moitié les factures d'électricité des clients. Une proposition forcément attirante, alors que le prix de l'électricité a drastiquement augmenté ces dernières années. Enedis recense une dizaine de milliers de cas suspects en France. Pour une intervention de 400 à 500 euros, notamment proposée via la messagerie Telegram, il serait donc possible de réduire de 60% à 85% sa facture.

Ces services, qui sont même proposés à des professionnels, consistent en des branchements illégaux pour brouiller le décompte Linky. Une formation payante est même disponible pour apprendre la manœuvre. "Un investissement très facilement rentabilisé dès le premier mois", assure un formateur. "Si vous recevez la visite d’un technicien Enedis, je m’engage à passer un jour avant pour tout remettre en ordre. Je reviens ensuite le lendemain pour refaire la dérivation, le tout gratuitement", assure de son côté un électricien, qui affirme n'avoir "jamais eu de problème".

"Un acte extrêmement dangereux"

"C'est vraiment sûr à 100%", ajoute-t-il à propos des risques d'incendie. Enedis donne l’alerte à l'inverse auprès du Figaro sur "un acte extrêmement dangereux qui peut conduire à un incendie ou à une électrisation de ceux qui font cette manipulation, mais aussi de ceux qui vivent avec ce compteur trafiqué". Éric Salomon, directeur client d'Enedis, menace également de "poursuites judiciaires" ceux qui prendraient cette initiative.

Deux hommes ont d'ailleurs été condamnés dans le Gard, en décembre 2023, l'un à vingt-quatre mois de prison, l'autre à douze mois, en plus d'amendes de 25 000 et 3 000 euros. Les clients ont également été pénalisés. Le gouvernement a quant à lui annoncé vouloir lutter contre le phénomène, via des condamnations de ce type, mais aussi en travaillant à prévenir des risques et à identifier les fraudeurs.

publié le 29 mai à 12h00, Emmanuel Davila, 6Medias

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