France

Catastrophe historique pour EDF qui enregistre des pertes vertigineuses en 2022

Le déficit d’EDF a atteint 17,9 milliards d’euros en 2022, un niveau jamais atteint selon un communiqué publié vendredi 17 février par le groupe. Entre un parc défaillant, la guerre en Ukraine et la météo, l’énergéticien a accumulé les déboires.

Jamais dans l’histoire d’Électricité de France (EDF) le déficit n’avait été aussi élevé. Dans un communiqué de presse publié vendredi 17 février, l’énergéticien a annoncé avoir enregistré des pertes nettes de 17,9 milliards d’euros en 2022. Conséquence, la dette se creuse et atteint 64,5 milliards d’euros. Selon Le Figaro, aucun grand groupe français n’avait affiché un si mauvais déficit depuis deux décennies. Pourtant, le chiffre d’affaires d’EDF a crû de 70 % et s'élève à 143,5 milliards d’euros pour 2022, grâce à l’inflation énergétique.

Insuffisant dans un contexte de ralentissement de la production électrique et hydraulique causé par la crise climatique et énergétique. Luc Rémont, PDG d’EDF, le reconnaît lui-même dans le communiqué : "Les résultats 2022 ont été fortement pénalisés par la baisse de notre production d’électricité, ainsi que par les mesures régulatoires exceptionnelles mises en place en France dans des conditions de marché difficiles." Mais ce n’est pas la seule explication à ces résultats désastreux. Entre des défaillances observées sur les tuyauteries et des retards sur la maintenance engendrés par le Covid-19, le géant de l’électricité a disposé d’un parc de 56 réacteurs tournant à bas régime. A tel point que des coupures de courant en plein hiver avaient même été évoquées.

Météo et guerre en Ukraine

L’énergéticien a également subi les effets de la météo. 2022 a été l’année la plus chaude jamais mesurée en France selon Météo-France. Fragilisés, les barrages n’ont pas pu assurer une production aux normes habituelles. Pis, RTE, le gestionnaire du réseau de transports a fait savoir qu’elle a été à son "plus bas niveau" depuis 1976. Autre conjoncture défavorable, la guerre en Ukraine. Depuis l'invasion russe lancée le 24 février, les prix du gaz et de l'électricité ont augmenté de manière substantielle. Les perspectives incertaines autour du conflit n'arrangent pas le groupe public. L'année 2023 s'annonce également difficile.

publié le 17 février à 10h45, Orange avec 6Medias

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