Carburants : pourquoi les prix à la pompe ne risquent-ils pas de baisser ?
© Pixabay - Déjà assez élevés en 2023, les prix à la pompe ne devraient pas baisser en 2024.
2023 s’est achevée avec des prix à la pompe dépassant les 1,70 euro, après avoir frôlé les deux euros au cours de l’année. Des prix élevés qui ne sont pas près de redescendre, d’après Le Parisien.
L’or noir n’a jamais aussi bien porté son nom. Les prix des carburants ont été particulièrement élevés en 2023, oscillant entre en 1,66 et 1,94 euro du litre, se stabilisant à 1,78 euro pour le SP95-E10 et à 1,75 euro pour le gazole au 3 janvier 2024, comme l’indique Le Parisien. Des données officielles transmises par le gouvernement et qui n’annoncent malheureusement pas de baisse significative de prix dans les mois à venir.
En cause : les cours du pétrole, dont les prix à la pompe dépendent directement, combiné à un contexte international particulièrement tendu avec le conflit entre Israël et le Hamas. Mais la consommation toujours plus importante de pétrole influence aussi les prix. En 2023, 102 millions de barils par jour ont été consommés, un record. "Il n’y a pas de mystère, la demande était là", constate Matthieu Auzanneau, directeur du groupe de réflexion The Shift Project. "Le développement de la voiture électrique ne suffit pas encore à compenser", détaille-t-il auprès du Parisien.
2024 dans la lignée de 2023 ?
"Le prix moyen du baril en 2024 devrait donc continuer de se situer dans une fourchette comprise entre 75 et 85 dollars", estime Raphaël Boroumand, docteur en économie. Les prix à la pompe ne devraient donc pas être très différents de l’année précédente, sans toutefois espérer une baisse significative des tarifs.
La fin des chèques carburant pourrait aussi faire peser plus lourdement la montée des prix sur de nombreux ménages. "Si demain vous avez une crise qui s’aggrave au Proche-Orient, que les prix du pétrole explosent et que par conséquent vous avez des prix à la pompe qui approchent les deux euros, je déclencherai le dispositif d’indemnité carburant travailleurs", a toutefois assuré Bruno Le Maire, aux dix millions de foyers fiscaux les plus modestes.
publié le 3 janvier à 08h44, Laureline Chatriot, 6Medias