France

Carburants : des prix plafonnés en 2024 ? Le patron de Total pourrait revenir sur un engagement fort

Après avoir promis mi-septembre de prolonger le plafonnement des prix à 1,99 euros pour 2024, Patrick Pouyanné, le patron de TotalEnergies a fait savoir qu'il pourrait faire volteface ce vendredi 6 octobre, dans une interview à Actu Lyon.

Face aux menaces gouvernementales d’instaurer une taxe sur le raffinage, Patrick Pouyanné, montre les crocs. En déplacement ce vendredi 6 octobre à Lyon, pour inaugurer une station-service électrique, le patron de TotalEnergies, a menacé de ne pas prolonger le blocage sur les prix du carburant en 2024.

“Je l'ai dit pour l'année 2023, le Gouvernement demande à prolonger. Mais s'il veut aussi mettre des taxes sur le raffinage, je ne sais pas si on le prolongera”, a annoncé Patrick Pouyanné auprès d’Actu Lyon. Avec l’examen du budget 2024 qui commence mardi 10 octobre en commission à l’Assemblée, les députés ont déposé les premiers amendements. L’un d’eux propose la prolongation de la taxe sur le raffinage instaurée en 2022. Elle ne s’applique qu’aux entreprises dont le dernier résultat dépasse de 20 % la moyenne des quatre derniers exercices, c’est pourquoi Bercy parle de taxe sur les “superprofits” du raffinage.

Patrick Pouyanné fait machine arrière ?

Avec cette menace, Patrick Pouyanné semble faire machine arrière par rapport à ses précédentes annonces. Mi-septembre, le PDG de Total annonçait la prolongation du plafonnement à 1,99 euro par litre de carburant en 2024, tant que les prix à la pompe resteraient élevés. “Nous avons fait le choix de protéger les Français et ça marche puisque 2 500 stations sont concernées par le 1,99 euro. On le fait comment ? Pas parce que nous gagnions de l'argent sur le raffinage”, a expliqué Patrick Pouyanné auprès d’Actu Lyon.

“Je suis convaincu que la bonne méthode c'est que Total fasse profiter directement le consommateur des efforts que nous faisons plutôt que de passer par des taxes”, affirme encore le PDG de TotalEnergies. Et d’ajouter : “On va la maintenir le temps qu'on peut. Si l'État nous ajoute des taxes, on reconsidérera la mesure.”

publié le 6 octobre à 19h25, Isabelle Hautefeuille, 6Medias

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