France

Cantal : un camping-car d’opticien pour consulter dans les déserts médicaux

Pour permettre aux habitants des zones reculées d’avoir accès à un opticien, Alexandre Jacquey a aménagé un camping-car en magasin d’optique et sillonne les routes reculées du Cantal, indique La Montagne.

C’est une belle initiative. En septembre 2022, Alexandre Jacquey, opticien à Mauriac, a décidé d'aménager un camping-car en magasin d’optique, TSG Optique Atol Mobile, rapporte La Montagne. Il peut ainsi parcourir les routes du Cantal rural, de Corrèze et du Puy-de-Dôme, pour permettre aux personnes vivant dans des zones éloignées d’avoir accès aux services d’un opticien. “C’est un service important pour les communes et pour les personnes isolées, je trouve”, déclare-t-il.

A lui seul, l’opticien réalise environ 80 % des bilans visuels dans ces zones. “Le fait de se déplacer est apprécié. Pour certains clients, l’opticien le plus proche se situe à 35 km. Ils doivent donc rouler 140 km au total entre le moment où les mesures sont prises et celui où les lunettes sont livrées”, continue-t-il.

Désengorger les cabinets d’ophtalmos

Alexandre Jacquey travaille également avec les Ehpad. “Ce sont des personnes qui sont coupées du monde. Dès qu’elles doivent sortir de l’établissement, c’est en ambulance. Nous avons le matériel pour établir des bilans de vue, je considère que ma présence leur rend service”, indique-t-il à La Montagne. Grâce à son camping-car, l’opticien espère prodiguer des services de première nécessité à ses patients, sans que ceux-ci ne doivent attendre plusieurs mois pour un rendez-vous.

“Nos machines destinées aux dépistages visuels sont bridées, mais nous pourrions aider à désengorger les cabinets si nous pouvions réaliser un certain nombre d’examens, comme la tension oculaire. Et si on voit quelque chose de particulier, on s’assure que le client voit un médecin”, indique-t-il. Pour améliorer l’accès aux soins à l’échelle du département, Alexandre Jacquey espère une table ronde, entre ophtalmos, orthoptistes et opticiens. “C’est déjà un peu ce qui se passe : les gens qui viennent nous voir pour un bilan visuel le font aussi pour savoir s’ils ont besoin de consulter un ophtalmo.”

publié le 3 février à 18h51, Orange avec 6Medias

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