Calendriers de l’avent alcoolisés : les addictologues tirent la sonnette d’alarme !
© Unsplash - Chaque année, la farandole de calendriers de l’avent refait son apparition dès le mois de novembre
Les calendriers de l’avent proposant de l’alcool sont loin d’être une bonne idée, selon les addictologues qui y voient une manière sournoise d’inciter à l’alcoolisme.
Chocolat, thé, produits de beauté… Chaque année, la farandole de calendriers de l’avent refait son apparition dès le mois de novembre avec une large variété de produits à l’intérieur. Certains sont même composés d’alcool comme de la bière, du vin ou encore du whisky. De quoi inquiéter les professionnels de santé qui y voient une démocratisation de la consommation d’alcool quotidienne, rapporte BFMTV vendredi 24 novembre.Les professionnels de l’addiction voient davantage ces "cadeaux" comme des poisons. "C’est tout à fait sournois dans la mesure où ça banalise le produit et sa consommation, et ça encourage les personnes à avoir une consommation non seulement régulière, mais même quotidienne", s’inquiète le président de la Fédération française d’addictologie (FFA). Et de dénoncer : "La filière a encore trouvé une manière de détourner une tradition pour vendre. Je ne peux que regretter qu’elle se soit engouffrée dans ce rituel de société."
Vite au-dessus des recommandations
Pour rappel, les autorités sanitaires recommandent en effet de ne pas consommer plus de dix verres "standard" d'alcool par semaine et pas plus de deux par jour, ainsi que d’avoir des jours dans la semaine sans consommation. "Il suffit que le soir, après avoir consommé la bière de votre calendrier de l’avent, vous repreniez une boisson alcoolisée à table et vous serez déjà bien au-delà des recommandations publiques", déplore le professeur Amine Benyamina, président de la Fédération française d’addictologie, auprès de la chaîne d'information.
Clara Wyler, fondatrice de la brasserie Duchemann, qui propose des calendriers de ce type, ne veut pas voir le "côté picole" du concept. Si chaque jour, une case s’ouvre sur une bouteille, celle-ci ne doit pas nécessairement être bue dans la foulée. "Certains vont en boire une de temps et temps, puis garder celle du lendemain et du surlendemain pour le prochain apéro avec les copains", affirme-t-elle.
publié le 24 novembre à 10h30, Inès Cussac, 6Medias