"C'est un devoir d'humanité" : les mots forts du pape François sur les migrants après son arrivée à Marseille
© Coust Laurent/ABACA - Le pape François est arrivé à Marseille, ce vendredi.
Au sein de la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde, à Marseille, ce vendredi 22 septembre, le pape François a rendu hommage aux migrants disparus en mer Méditerranée.
Cinq siècles après, un souverain pontife est de retour à Marseille (Bouches-du-Rhône). Ce vendredi 22 septembre, le pape François est en effet arrivé dans la cité phocéenne pour une visite de deux jours. Un "événement historique", selon le maire de la commune, Benoît Payan. Après s'être entretenu quelques minutes avec la Première ministre Élisabeth Borne à l'aéroport de Marignane, le chef de l'Église catholique a rejoint la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde à bord d'une Fiat 500 blanche. Il en a profité pour saluer la foule marseillaise.
Une fois arrivé, le pape François a prié avec des membres du clergé local, avant de prononcer un discours. "Je suis heureux de commencer ma visite en partageant avec vous ce moment de prière", a-t-il déclaré en introduction. "Arrivant à Marseille, je me rallie aux plus grands", a poursuivi le souverain pontife, faisant notamment référence à Karol Wojtyla, futur Jean-Paul II, qui était venu y prier en 1947.
"C'est le Saint peuple de Dieu qui a baigné dans ce sanctuaire, dans ce lieu de prière", a-t-il ajouté. Lors de sa prise de parole, très religieuse, le pape François a appelé les chrétiens à être "proches de chacun, surtout des plus fragiles et des moins chanceux". "Ne laissez jamais ceux qui souffrent manquer de votre proximité attentive et discrète", a-t-il également affirmé.
Une messe papale samedi au stade Vélodrome
Le pape François s'est ensuite dirigé vers le Mémorial dédié aux marins et migrants perdus en mer, à la stèle, pour rendre hommage aux migrants qui ont perdu la vie en Méditerranée. "Nous sommes là pour ceux qui n'ont pas survécu, qui n'ont pas été sauvés. Ce sont des noms, des prénoms, des visages, des histoires, des vies brisées et des rêves anéantis", a-t-il dit.
"Je pense à tant de frères et sœurs noyés dans la peur, avec les espérances qu'ils portaient dans leurs cœurs. Devant un tel drame, les mots ne servent à rien, mais il faut des actes (...) L'indifférence devient fanatique. Les personnes qui risquent de se noyer doivent être secourues. C'est un devoir d’humanité", a insisté le souverain pontife. C'était la première étape de sa visite à Marseille, avant une messe papale prévue ce samedi après-midi au stade Vélodrome.
publié le 22 septembre à 18h30, Cédric Alexis, 6Medias