"C’est des monstres" : la tante d’Eitan, ex-otage franco-israélien, raconte ses conditions de captivité
Eitan, 12 ans, a pu retrouver sa mère dans la soirée du 27 novembre après 51 jours de captivité aux mains du Hamas. Il avait été kidnappé le 7 octobre dernier après l’attaque du kibboutz de Nir Oz.
Après le soulagement et la joie, les proches des ex-otages du Hamas affrontent une nouvelle épreuve. Celle de la reconstruction, de la guérison et de l’apaisement. Deborah Cohen, la tante d’Eitan, libéré avec deux autres mineurs franco-israéliens ce lundi, se confie à la caméra de BFM TV sur les conditions glaçantes de captivité du garçon. "Il a vécu des horreurs [...] Chaque fois qu'un enfant a pleuré là-bas, ils l'ont menacé avec une arme pour qu'il se taise", confie Deborah Cohen.
Elle explique qu’en arrivant à Gaza, Eitan aurait été tapé par "tous les civils" et qu’il aurait été obligé avec les autres otages de regarder le film de l’attaque du 7 octobre dernier. "Hier on était tellement contents (...) mais maintenant, quand je sais ça, je m'inquiète", reconnaît la tante d’Eitan. Les membres du Hamas auraient fait subir des actes "inimaginables" à son neveu. "Peut-être je suis naïve, mais je pensais qu’il serait bien traité, mais apparemment non, c’est des monstres", poursuit-elle. Eitan a été en partie tout seul et avec d’autres otages "qu’il a connu" pendant sa captivité.
"Je pense qu’il ne se sent pas bien", reconnaît sa tante
Eitan se trouve toujours à l’hôpital en compagnie de sa mère. Sa tante doute qu’il se sente bien après tout ce qu’il a vécu quand il était otage : "Comment peut-on se sentir bien avec une expérience comme ça ?". Il a aussi vu son père se faire enlever par les soldats du Hamas le 7 octobre dernier, rappelle Deborah Cohen, persuadée qu’il est encore "là-bas". Malgré l’horreur, elle garde espoir dans la reconstruction de son neveu grâce à "beaucoup d'amour" et " beaucoup de câlins". Il est aussi accompagné par des psychologues et entouré de sa famille pour surmonter cette épreuve.
publié le 28 novembre à 11h57, Capucine Trollion, 6Medias
