"C'est comme rentrer dans un four" : derrière leur image de carte postale, les toits de Paris déçoivent les étrangers nouvellement installés
© ANDBZ/ABACA - Toits de Paris. (Image d'illustration)
Presque aussi connus que la tour Eiffel, les toits de Paris sont représentatifs d'un certain charme typiquement parisien. Un charme qui devient cauchemar pour ceux qui habitent sous ses toits de zinc en période estivale, rapporte BFMTV.
S'il fut un temps où les toits de Paris étaient au centre des débats pour les inscrire au Patrimoine Mondial Culturel de l'UNESCO, ces derniers sont désormais pointés du doigt pour leurs défauts, notamment durant l'été. De véritables "bouilloires thermiques" qui font déchanter les nouveaux Parisiens venus de l'étranger.
Pour Ajla, c'est le même rituel chaque été. Dès que la température monte au dessus des 25 degrés, la jeune Albanaise de 27 ans doit s'échapper de son studio de 14 mètres carrés. "C'est comme rentrer dans un four tellement l'air y est suffocant. Déjà que je dois supporter les nuits quand la température ne descend pas", témoigne-t-elle auprès de BFMTV.
"Je ne pensais pas que des bâtiments puissent être si mal isolés"
Même son de cloche pour Elena. Arrivée à Paris en 2017, la jeune Kazakhe témoigne de sa joie à l'idée d'avoir trouvé son petit appartement : "Ce n'était pas grand, mais c'était lumineux, avec un petit balcon, une vue sur Paris... Il avait tout pour plaire." Une fois l'été venu, elle se rend alors compte des désavantages à habiter au 6e étage : "Je ne pensais pas que des bâtiments puissent être si mal isolés."
Selon Franck Lirzin, auteur de l'ouvrage Paris face au changement climatique, "le bâti haussmannien a une fragilité : ses toitures en tuiles de zinc qui ont été imaginées dans les années 1850", explique-t-il. L'usage du zinc étant bon marché et pratique pour imiter les toitures en plomb des immeubles plus bourgeois de la capitale. Problème, on sait aujourd'hui que le zinc emmagasine la chaleur qui peut monter jusqu'à 60 degrés en été.
publié le 10 août à 10h15, Gabriel Gadré, 6Médias