France

Budget 2025 : qui est concerné par le nouveau barème de l’impôt sur le revenu ?

© Abaca - Impôts

Le Parti socialiste a annoncé ne pas voter la motion de censure et le Rassemblement national devrait faire de même. Le projet de loi de finances va sûrement entrer en vigueur avec une révision du barème de l’impôt sur le revenu. Explications.

Enfin un budget ? Après que François Bayrou a décidé d’utiliser l’article 49.3 pour faire passer le projet de loi de finances 2025, La France Insoumise a déposé deux motions de censure. Mais ces dernières ne devraient pas faire tomber le gouvernement puisque le Parti socialiste a décidé qu'il ne les votera pas. Sur Europe 1 et CNews, mardi 4 février, Jordan Bardella, le patron du Rassemblement national, a affirmé que son parti ne devrait pas les voter non plus par “crainte d’instabilité”.

Des décisions qui permettraient au gouvernement de faire passer le budget 2025, selon Le Point. Adopté en commission mixte paritaire, ce projet prévoit une révision du barème de l’impôt sur le revenu. Une mesure nécessaire pour tenir compte de l’inflation, évaluée à 2 % sur l’ensemble de l’année 2024, selon l'INSEE, et pour éviter l’augmentation d’impôt pour 18 millions de Français.

Les tranches revalorisées

Ainsi, les cinq tranches de l’impôt sur le revenu ont été rehaussées. Dans le détail, un contribuable sera exonéré d’impôts si son revenu net imposable est inférieur à 11 497 euros et non pas 11 294 euros, comme précédemment. Pour payer 11 %, il faut avoir un revenu net situé entre 11 498 euros et 29 315 euros, au lieu de 28 797 euros auparavant. À 30 %, les revenus entre 29 316 euros et 83 823 euros sont pris en compte, contre 82 341 euros l’an passé. La quatrième tranche (40 % d'imposition) couvrira les montants oscillant entre 83 824 euros et 180 294 euros, au lieu de 177 106 euros. Enfin, si vous touchez plus de 180 294 euros par an, vous serez taxé à 45 %.

Les Français qui ne paient pas d'impôts sur le revenu aujourd'hui n'en paieront pas demain”, avait notamment déclaré Éric Lombard, le ministre de l’Économie. Pourtant, une loi spéciale avait été votée mi-décembre pour continuer le prélèvement de l’impôt sur le revenu sans prendre en compte l’indexation sur l’inflation, comme chaque année. Ce qui pourrait entraîner une augmentation d’impôts pour certains ménages.

publié le 4 février à 11h10, Sébastien Salpietro, 6Medias

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