Budget 2025 : le ton monte entre les petites entreprises et le gouvernement
© Paoloni Jeremy/ABACA - Le patron de la CPME, François Asselin dénonce la hausse des impots voulue par le gouvernement Barnier.
La Confédération des petites et moyennes entreprises dénonce des hausses d'impôts "déguisées" pour les TPE-PME. Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin a tenté de rassurer les patrons.
Les pistes envisagées par le gouvernement inquiètent les patrons des PME et des TPE, relaie Le Figaro. Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), François Asselin, s’est exprimé sur franceinfo, mardi 8 octobre sur les risques des hausses d'impôts "déguisées." Michel Barnier a dit vouloir circonscrire les hausses de prélèvements obligatoires aux très grandes entreprises françaises pour renflouer les caisses de l’État.
Mais les petites entreprises, via certaines mesures, pourraient aussi être touchées. "Si ces mesures devaient se confirmer, pour les PME, certes les impôts n'augmenteraient pas au sens sémantique du terme, mais le coût du travail augmenterait et plusieurs secteurs seraient davantage taxés", a expliqué la CPME, dans un communiqué, lundi 7 octobre.
L’exécutif tente de rassurer
François Asselin a alerté sur les conséquences des pistes du gouvernement. Selon lui, c’est une "manière un peu déguisée [...], insidieuse, d’élargir l’assiette pour trouver des marges budgétaires" sur les petites entreprises. "Je ne veux pas jouer le match des gros contre les petits [...], mais lorsqu'on parle, par exemple, de revenir sur la courbe d'allégement des charges sociales, ce sont les PME qui vont être les premières impactées", explique-t-il.
Le gouvernement a tenté de rassurer les patrons. Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin a défendu l’idée d’un allègement des charges, qui a eu "des effets négatifs, notamment la trappe à bas salaires". Un dispositif qui doit avoir "davantage d’incitations à augmenter les salaires". "Nous avons besoin, pour nos entrepreneurs, de redresser nos comptes publics", a rappelé le ministre. "C’est justement pour que l’État puisse être en capacité de bien accompagner ces entreprises-là qu’il nous faut faire cet effort collectif", a-t-il conclu.
publié le 8 octobre à 19h10, Léopold Vernier