France

Bretagne : un document du 18e siècle stoppe un projet immobilier

Dans le centre-ville de Quimper, en Bretagne, une résidence de standing devait remplacer le Centre communal d’action sociale (CCAS). Mais un document daté de deux siècles oblige à revoir le projet, indique France 3 Bretagne.

Le CCAS de Quimper était voué à déménager à l’extérieur du centre-ville et s’implanter dans un ancien Ehpad. Le bâtiment qui l’accueille actuellement devait se transformer en une résidence de standing. La municipalité avait en effet décidé, il y a plusieurs années de vendre des terrains à des promoteurs immobiliers, parmi lesquels est entre autres situé le CCAS, raconte France 3 Bretagne.

Pourtant, une recherche aux Archives municipales oblige la révision complète du projet immobilier. Un document datant du 18e siècle va permettre au CCAS de rester dans le centre-ville, selon des volontés écrites en 1749. Une riche veuve, nommée Agnès Cardé, avait légué ce bâtiment et souhaité qu’il contribue à la création d’une maison de charité, pour les plus démunis.

La justice a décidé de respecter le legs

"La donation est faite pour le soulagement des pauvres, des malades… Sans que sous quelque prétexte que ce soit les revenus puissent être employés à un autre usage qu’au soulagement des pauvres", peut-on lire sur le document. La ville de Quimper avait alors saisi la justice afin d’obtenir l’annulation ou la nullité du legs.

"C'était en mai 2020, en plein confinement. La justice n’a pu finalement rendre sa décision que deux ans plus tard. Mais elle a décidé que le legs devait être respecté", explique Matthieu Stervinou, adjoint aux solidarités à Quimper. "C’est singulier que l’on soit obligé de retravailler un projet, mais on en est très heureux", a-t-il ajouté.

Toujours selon l’adjoint, le legs et l’histoire de la ville vont ainsi être respectés : "Il s’agit de maintenir les solidarités en cœur de ville, au plus proche de ceux qui en ont besoin."

publié le 11 mai à 17h32, Orange avec 6Medias

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