France

Bretagne : les huîtres attaquées par les algues vertes

© Pexels - la météo a été favorable aux algues qui, nourries par les fortes précipitations de ces derniers mois, ont pu considérablement se développer.

Aidées par des précipitations qui leur ont permis de croître, les algues vertes pénalisent les ostréiculteurs qui ne ramassent plus grand chose lorsqu’ils vont pêcher, rapporte TF1 Info.

Horizon vert. En Bretagne, plusieurs plages sont concernées par la présence massive d’algues vertes en raison de la présence d’azote sous forme de nitrates, utilisé par les agriculteurs. Une présence pas vraiment appréciée des ostréiculteurs qui, gênés par les algues, peinent à pêcher autant d’huitres que d’habitude. À bord d’un bateau appartenant à l’entreprise "Les huîtres Cadoret", des journalistes de TF1 ont pu constater cette problématique. En effet, lorsque les dragues remontent, elles sont couvertes d’algues. "À la louche, il y a la moitié en algues à peu près", observe le chef d’équipe.

40% d’huitres étouffées

"Aujourd’hui, dans un container, on va peut-être tirer entre 50 ou 80 kilos d’huîtres. Alors qu’il y a cinq ou six ans, vous en tiriez 400 ou 500 kilos. Le reste, ce n’est que des algues !", se désole, Marc Le Provost, responsable d’exploitation au sein de l’entreprise "Les huîtres Cadoret", auprès du média. Afin de ralentir l’expansion des algues vertes, le bateau utilisé par l’entreprise est équipé de herses. "On essaie de les enlever pour que ça ne freine pas la croissance des huîtres et que ça ne les fasse pas mourir quand il y a trop", poursuit le responsable d'exploitation. En dépit de ces ajustements techniques, le chef d’exploitation chiffre à 40% le nombre de ses huitres qui ont été tuées par les algues.

Car la météo a été favorable aux algues qui, nourries par les fortes précipitations de ces derniers mois, ont pu considérablement se développer. "En début de saison, on avait des quantités probablement plus importantes cette année, notamment du fait qu’on avait des conditions de croissance qui étaient assez favorables, avec les débits des cours d’eau qui étaient forts", raconte Sylvain Ballu, membre du Centre d’études et de valorisation des algues (Ceva). Pour lutter contre les algues vertes, l’Etat a déjà dépensé près de 250 millions d’euros en quinze ans. Une somme importante, mais inférieure à ce qu’il faudrait débourser pour les éradiquer, selon les organisations environnementales.

publié le 17 août à 10h20, Nathan Hallegot, 6Medias

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