Brest : après le squat de leur maison, ils réclament près de 700 000 euros aux autorités
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Pendant plusieurs mois, la maison dont a hérité une fratrie de leur mère a été squattée et vandalisée. Elle réclame 675 000 euros à la mairie de Brest (Finistère).
Après le décès de leur mère, une fratrie a hérité de sa propriété dans un quartier de Brest (Finistère). Inhabité, le logement a par la suite subi un dégât des eaux et est devenu la cible de vols. Il a également été squatté et vandalisé. Selon le frère et la sœur, la faute revient aux pouvoirs publics, ont-ils plaidé au tribunal administratif de Rennes, jeudi 16 mai, avant de demander leur condamnation, rapporte France 3.
Ils leur reprochent une "carence fautive" à mettre en place les pouvoirs de police. Ils ont estimé que les autorités n’ignoraient rien de l’occupation illégale de la propriété et ont réclamé au total 675 000 euros en réparation des préjudices subis. Selon eux, l’habitation est "impossible à louer ou à vendre".
Décision finale attendue fin mai
C’est à partir de 2015, à l’occasion du dégât des eaux, que la propriété a commencé à être occupée de façon illégale. Un expert intervenu sur place avait relevé des traces d’occupation pendant "plusieurs jours, voire plusieurs semaines". Le 7 mai 2018, la fratrie a porté plainte après avoir constaté des vols de meubles ou de matériel de bricolage. Deux incendies ont ensuite détruit, en partie, l’habitation. Le maire avait alors demandé aux héritiers de prendre des mesures pour sécuriser la propriété.
Au tribunal, la magistrate a proposé de rejeter la requête de la fratrie, estimant qu’il n’y avait aucune faute commise par la mairie. "Le seul fait que la propriété n'ait pas été sécurisée ne relevait pas d'un danger qu'il appartenait au maire de faire cesser", a-t-elle considéré. Le tribunal administratif se prononcera d’ici la fin du mois de mai.
publié le 20 mai à 12h00, Lilian Moy, 6Medias