Branle-bas de combat chez Carrefour en faveur des femmes salariées
Les salariées de Carrefour vont bénéficier de nouveaux dispositifs en cas de règles douloureuses, de fausse couche ou de recours à une PMA, notamment des jours d'absence autorisée, révèle Le Parisien. Un dispositif inédit.
Carrefour s'apprête à proposer un dispositif encore sans équivalent en France : les femmes salariées souffrant d'endométriose bénéficieront de douze jours d'absence autorisée par an, révèle Le Parisien, mardi 18 avril. Il suffira, pour y avoir droit, de fournir un document attestant d'une situation de handicap reconnue par l'entreprise. D'autres dispositions vont également être adoptées. En cas de fausse couche, trois jours seront proposés, mais aussi un journée pour celles et ceux ayant recours à une procréation médicalement assistée (PMA). L'entreprise garantit que ces informations ne seront pas inscrites sur ses fiches.
"Rien ne sera possible sans une véritable évolution des mentalités", tempère l'entreprise, qui accompagne donc ces décisions d'une "grande campagne de mobilisation, car les managers ne savent pas toujours ce que les femmes peuvent endurer", a déclaré le PDG, Alexandre Bompard, auprès du quotidien. L'occasion, pour l'entreprise, de gagner en attractivité, alors que le secteur de la grande distribution ne séduit pas.
Un congé menstruel dans certaines PME
Certaines PME ont elles aussi fait le choix de s'attaquer au sujet du bien-être et de la santé des femmes employées, poursuit le journal. Timothée Saillard, qui dirige deux Biocoop depuis 2015, propose ce qu'il appelle un "arrêt menstruel" en cas de règles douloureuses. "Un cadre légal serait moins coûteux pour moi", regrette-t-il néanmoins. À Toulouse, c'est une société commercialisant des meubles écoresponsables, LOUIS, qui se distingue. En cas de règles douloureuses, un jour de congé gratuit est octroyé chaque mois. Le cofondateur, Paul Gély, se félicite du fait qu'"il n'y a pas d'abus".
publié le 18 avril à 22h15, Orange avec 6Medias
