France

Bordeaux-Marseille, Paris-Toulouse… Ces lignes SNCF qui rament encore

© Baptiste Perusat/Panoramic (Photo d'illustration)

Trajets rallongés, retards, annulations… Malgré le progrès, certaines lignes Intercités du réseau ferroviaire français présentent plus de difficultés que par le passé. Des disparités dont Clément Beaune dit faire "un combat politique prioritaire", rapporte Le Parisien.

Bordeaux-Marseille est "la pire ligne de France". Des mots signés Clément Beaune et rapportés par Le Parisien, samedi 11 novembre. Paris-Clermont, l’axe Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, Bordeaux-Nantes, de nombreuses liaisons ferroviaires sont un calvaire pour les usagers. Pour Amandine Thomas-Commin, directrice des Intercités à la SNCF, les problèmes sont majoritairement l’apanage des lignes longue distance. "Plus le parcours est long, plus la probabilité est grande d’avoir un incident dû à une cause externe. Nous devons, aussi, partager la voie avec les TER ou les trains de marchandise", explique-t-elle auprès du quotidien francilien. Au rang des mauvais élèves, le plus fréquemment en retard entre janvier et août 2023, on retrouve également la ligne reliant Hendaye à Toulouse et celle entre Lyon et Nantes.

Des lignes non-desservies par le TGV et dont les installations vieillissantes conduisent à un rallongement des trajets, une régularité des retards, voire des annulations en série, souligne Le Parisien. "Il y a eu un abandon collectif. C’est un symbole de la France à deux vitesses. Avec ces usagers dépourvus du TGV et qui, en plus, voient leur ligne décrocher et se dégrader. C’est la double peine", déplore ainsi Clément Beaune. Mais le ministre des Transports l’assure : "Nous sommes en train de renverser la tendance : j’en ai fait un combat politique prioritaire".

D'importants investissements sont en cours

Pour y remédier, 4 milliards d’euros ont été alloués par l’État depuis 2018 pour le renouvellement de ces lignes, indique Le Parisien. Olivier Bancel, directeur général exécutif Projets, Maintenance et Exploitation de SNCF Réseau, explique par ailleurs qu’"un programme de travaux massifs, avec une véritable accélération" a été engagé. La mise en circulation des rames Oxygène à l’horizon 2024 devrait notamment permettre d’améliorer les choses. Sur le Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, la mise en service des 28 nouvelles rames n'est cependant pas attendue avant la mi-2025, révélait La Tribune en juin dernier.

À propos de la tant décriée ligne Bordeaux-Marseille, Clément Beaune révélait au même moment, dans les colonnes de Sud Ouest, que 450 millions d’euros allaient être investis "pour acheter de nouvelles rames et mettre en place un centre de maintenance". Le ministre annonçait alors la commande d’une vingtaine de trains, pour une livraison "début 2027".

publié le 11 novembre à 08h20, Théo Rampazzo, 6Medias

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