France

Bloqués dans l’ascenseur de la tour Eiffel : récit d’une nuit d’angoisse

© Unsplash - "On est resté là de 3h50 du matin à 8 heures", témoigne l'un des employés.

Dans la nuit du 16 au 17 février, trois employés en mission sur la tour Eiffel sont restés coincés plus de quatre heures dans l’ascenseur qui devait les faire redescendre. Une expérience angoissante dont ils témoignent dans les colonnes du “Parisien”.

Ils sont encore sous le choc. Mi-février, trois floqueurs ont passé de longues heures bloqués dans l’ascenseur de la tour Eiffel, rapporte Le Parisien. Ils avaient été missionnés pour des travaux d’isolation au deuxième étage du monument parisien. C'est au moment de redescendre pour rentrer chez eux, une fois leur intervention terminée, que l’ascenseur s’est coincé. “On est restés là de 3 h 50 du matin à 8 h, le temps que des secours soient envoyés sur place et nous évacuent”, raconte l’un des employés.

Suspendus à environ trente mètres de hauteur, les employés disent avoir subi quatre énormes secousses avant que les pompiers – injoignables pendant un certain temps à cause d’un problème d’opérateur – n’arrivent. Les trois floqueurs ont dû être évacués en rappel par les pompiers du Groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux (Grimp).

J’ai vu ma vie défiler

De l’incident, les salariés gardent des séquelles. “Tétanisé, j’ai vu ma vie défiler et un de mes collègues pensait vraiment que c’était la fin”, témoigne l’un d’eux. Dix jours plus tard, il dit encore avoir d’encombrants flash-back : “J’ai dû aller voir un psychiatre qui m’a prescrit une semaine d’arrêt de travail, que je vais sûrement devoir prolonger”, ajoute-t-il.

Les pompiers ont expliqué aux victimes que le système de roulement de l’ascenseur avait “éclaté”. Le 19 février dernier, les salariés et syndicats de la Sete, Société d’exploitation de la tour Eiffel, avaient entamé une grève de plusieurs jours pour dénoncer notamment, la “sous-évaluation des budgets travaux” sur le monument parisien.

publié le 27 février à 17h20, Delphine Schiltz, 6Médias

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