Blanchiment, arnaques : un gros coup de filet mène à l'arrestation d'une centaine de criminels
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C'est un véritable coup de pied dans la fourmilière, mené par Interpol et organisé conjointement avec 21 pays, qui a permis l'arrestation d'une centaine de personnes. L'opération baptisée "Jackal" de mai dernier visait à lutter contre les groupes de cybercriminels qui agissent en Afrique de l'Ouest.
C'est une opération de grande ampleur qui a eu lieu en mai dernier, et qui a permis l'arrestation d'une centaine de cybercriminels. Selon les informations du Parisien paru ce mardi 8 août, une opération menée par Interpol du 15 au 29 mai dernier, conjointement dans 21 pays, a permis l'arrestation de 103 cybercriminels à travers le globe. L'opération, baptisée "Jackal", visait différents groupes impliqués dans le crime organisé en Afrique de l'Ouest, comme "Black Axe" (la "Hache noire" en français). Grâce à cette opération, près de 1 100 suspects ont pu être identifiés, et 2,15 millions d'euros saisis ou gelés.
Une opération similaire en 2022
Ce n'est pas la première fois que l'Organisation internationale de police criminelle réussit un coup de filet de cette envergure. Déjà en 2022, une opération similaire baptisée "Haechi III", menée par 30 pays, avait permis la résolution de plus de 1 600 affaires, entraînant l'arrestation d'un millier de suspects et l'interception de 130 millions de dollars d'actifs.
Lors de cette nouvelle opération, 21 pays étaient représentés : États-Unis, Royaume-Uni, Émirats arabes unis, Suisse, Espagne, Afrique du Sud, Portugal, Nigeria, Pays-Bas, Malaisie, Italie, Irlande, Indonésie, Allemagne, France, Côte d'Ivoire, Canada, Brésil, Belgique, Australie et Argentine.
Avec cette nouvelle affaire, Interpol souhaite faire passer un message clair et fort aux réseaux criminels. "Quel que soit l'endroit où ils se cachent dans le cyberespace, Interpol les pourchassera de manière incessante", déclare Isaac Kehinde Oginni, le directeur de l'IFCACC, le centre d'Interpol spécialisé dans les crimes financiers et la lutte anticorruption.Ces groupes, parfaitement organisés au sein de gangs violents, sont connus pour s’adonner à des malversations sur Internet par le biais de fraudes à la carte de crédit ou aux impôts, d'arnaques à l'amour ou de faux courriers d'entreprise.
publié le 8 août à 20h20, Kévin Comby, 6Médias