France

Bientôt une consultation à 26,50 euros ? La proposition de l’Assurance maladie qui provoque la colère des médecins

© Pixabay (photo d'illustration)

L’Assurance maladie a proposé aux syndicats de médecins libéraux d’augmenter le tarif de la consultation à 26,50 euros. Un montant loin de convenir aux médecins généralistes, qui réclament une consultation à 50 euros, indique La Dépêche le jeudi 2 février.

C’est une proposition qui ne convainc pas. Alors que le tarif de la consultation médicale est fixée à 25 euros depuis 2017, Thomas Fantôme, le directeur de l’Assurance maladie, propose aux médecins d’augmenter le tarif de leurs consultations de 1,50 euros, rapporte La Dépêche le 2 février. Cette hausse de 6% entre dans le cadre de négociations bilatérales de la nouvelle convention médicale entre la Sécu et les syndicats de médecins.

Le problème, c’est que le mouvement Médecins pour demain réclame depuis plusieurs mois la consultation à 50 euros. Une demande soutenue par les syndicats SML et UFML, alors que les syndicats CSMF et MG France réclament une consultation à 30 euros. "C'est humiliant", a réagi le Dr Luc Duquesnel, président de la CSMF, joint par Egora.fr, un magazine destiné aux soignants.

Une mobilisation le 14 février

Depuis le début des réclamations des médecins, il n’a jamais été question pour le ministre de la Santé, François Braun, d’accéder à cette requête. S'il est favorable à la revalorisation du tarif de la consultation, le ministre ne compte pas monter jusqu'à 50 euros. Et pour cause, une hausse d'un euro du prix de la consultation coûterait près de 280 millions d'euros, selon les calculs de l’Assurance maladie. Pour une hausse de 25 euros, il faudrait débloquer 7 milliards d’euros.

"Soyons raisonnables", a lancé François Braun le 5 janvier dans "Télématin" sur France 2. "En contrepartie, je veux que les Français aient accès à un médecin partout, y compris la nuit et le week-end". Les médecins, mécontente, annoncent d'ores et déjà une nouvelle journée de mobilisation le 14 février devant le Sénat.

publié le 2 février à 16h50, Orange avec 6Medias

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