France

Biarritz : le chef étoilé Aurélien Largeau dément "formellement" les accusations de bizutage

© ABACA - L'Hôtel du Palais de Biarritz.

Vendredi 29 décembre, le chef étoilé Aurélien Largeau qui a pris la porte de l'Hôtel du Palais de Biarritz se défend des accusations de bizutage et annonce préparer sa défense, rapporte France Bleu Pays Basque.

"Je démens formellement ces accusations" de bizutage, déclare le chef étoilé Aurélien Largeau dans une lettre écrite pour France Bleu Pays Basque ce vendredi 29 décembre. Le chef est accusé d'avoir pris part au bizutage d'un commis le 2 décembre dernier dans les cuisines du restaurant gastronomique l'Hôtel du Palais de Biarritz. Le jeune commis aurait été attaché nu à une chaise devant des membres de la brigade et le chef étoilé Aurélien Largeau. Ce dernier aurait été remercié trois semaines après les faits présumés.

Ce vendredi 29 décembre, le chef affirme que "les faits rapportés ne reflètent en rien la réalité". Une version corroborée par la supposée victime ce vendredi, qui évoque simplement "une petite blague entre amis", comme le rapporte franceinfo. "Tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis parti de mon plein gré et qu'une petite blague entre amis a pris des proportions médiatiques énormes."

Rien de plus qu'une "blague potache" pour son avocate

D'après plusieurs témoignages recueillis par nos confrères, la victime serait apparue avec une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses. Des images du bizutage, partagées sur les réseaux sociaux avant d'être retirées, sont parvenues jusqu'aux propriétaires et aux responsables de l'hôtel cinq étoiles. "On ne parlait que de ça dans les couloirs quand on a appris ce qui s'est passé. On sait qu'une personne a tenté d'intervenir pour leur dire d'arrêter, mais elle s'est fait jeter", confie à Sud-Ouest un salarié, décrivant une omerta depuis plusieurs semaines.

Invitée sur le plateau de BFMTV, l'avocate d'Aurélien Largeau, Me Alexandra Sabbe-Ferri, assure que "rien n'a été imposé" au jeune commis et qu'il s'agissait d'un jeu "bon enfant" et "au pire potache, contraire aux valeurs de Hyatt (le groupe hôtelier qui détient le palace, ndlr) peut-être". "C'est le demi-chef (Lucas, la victime présumée) qui a organisé cette surprise, qui n'avait vocation qu'à être drôle et à marquer les esprits au sein de sa brigade" dans le cadre de son pot de départ, a-t-elle encore assuré. L'avocate voit dans cette affaire un "prétexte" à l'éviction de son client, du fait de dissensions avec Hyatt.

De son côté, Aurélien Largeau affirme condamner "évidemment toute forme de maltraitance, bizutage ou humiliation au sein des brigades et plus largement". Il martèle que "jamais" il ne s'associerait à de "tels comportements". Ses avocats préparent sa ligne de défense "pour faire cesser la diffamation dont [il est] victime", explique Lucas à France Bleu Pays Basque.

Le chef étoilé dénonce des "propos diffamatoires"

Contacté par BFMTV, Aurélien Largeau dénonce des "propos diffamatoires et faux". Selon le chef de 31 ans, recruté en 2020 pour diriger le restaurant gastronomique de l'établissement, il s'agit d'une "atteinte monstrueuse" à son "honneur" et à ses "formidables équipes". Le timing de son départ, acté le 21 décembre, pose toutefois question. Pour l'heure, aucune plainte n'a été déposée. Une enquête préliminaire pour agression sexuelle et violences a été ouverte par le parquet de Bayonne.

publié le 29 décembre à 17h00, Cédric Alexis, Capucine Trollion 6Medias

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