Béziers, Nice, Perpignan : vers une mise sous couvre-feu massive des mineurs ?
© Capture écran BFMTV
Les maires de Nice et Béziers, interrogés par BFMTV mardi 23 avril, se sont montrés favorables à la mise en place d'un couvre-feu pour les mineurs. L'édile de Perpignan, après avoir envisagé la possibilité de cette initiative mardi 23 avril sur Bonjour ! La Matinale TF1, s'est montré plus modéré quelques heures plus tard auprès de L'Indépendant.
Lundi 22 avril, Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault), a mis en place un couvre-feu pour les mineurs. Les jeunes âgés de moins de 13 ans ne pourront plus être présents sur la voie publique entre 23 heures et 6 heures sans être accompagnés d’un adulte. Ce dispositif sera en vigueur du 22 avril au 30 septembre. L'édile biterrois avait déjà instauré cette mesure en 2014 lors de son premier mandat, mais en 2018, le Conseil d’État l’avait annulée. Cette fois, "l'objectif est de leur faire une leçon de morale et je suis certain que cette mesure sera dissuasive", a-t-il affirmé mardi 23 avril à BFMTV.
Le maire de Nice veut renouveler l'opération, l'édile de Perpignan se veut plus pondéré
À Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi, maire de la commune, avait déjà essayé cette initiative en 2019. L'édile veut renouveler l'essai et annonce avoir lancé le processus. "C'est une des bonnes mesures qu'il faut mettre en application", a-t-il indiqué sur BFMTV-RMC mardi 23 avril. A l’époque, ladite mesure concernait les mineurs non-accompagnés de moins de 13 ans et avait été interrompue en raison de l’épidémie de Covid-19. Mais cette fois-ci, Christian Estrosi voit plus loin : le décret toucherait tous les jeunes de Nice.
Même son de cloche à Perpignan (Pyrénées-Orientales), où Louis Aliot ne s'est pas montré fermé à l'initiative bien au contraire. "On va voir comment ça se passe à Béziers, et si c’est concluant, pourquoi pas le mettre en place à Perpignan", a déclaré mardi 23 avril le maire de Perpignan au micro de Bonjour ! La Matinale TF1. Quelques heures après, l'édile de Perpignan s'est ravisé. Si Louis Aliot reconnaît que les opérations "Place nette" sont une bonne chose, il affirme ne pas vouloir instaurer cette mesure dans sa ville. "Le couvre-feu, je n’en vois pas l’utilité pour l’instant. Ça ne correspond pas à Perpignan", a-t-il déclaré à L'Indépendant. À Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), un couvre-feu pour les jeunes de moins de 18 ans a été ordonné par Gérald Darmanin pour une durée d'un mois et pourra être renouvelable.
publié le 23 avril à 11h29, Pierrick Bastide, 6Medias