France

Aviation verte : et si la France devenait championne du monde ?

Ce lundi 19 juin s’ouvre la 54e édition du salon de l’aéronautique et de l’espace au Bourget. L’aviation verte est au cœur de ce salon, avec des promesses faites par Emmanuel Macron, comme le rapporte Le Parisien.

Les problématiques liées à l’environnement sont au centre du salon de l’aéronautique qui se tient au Bourget à partir de ce lundi 19 juin. Plus largement le secteur de l’aviation doit opérer un virage serré en faveur des énergies vertes, si le marché français ne veut pas se faire doubler par ses concurrents étrangers. Selon un sondage Ifop relayé par BFMTV, 72% des Français pensent que le secteur aéronautique va parvenir à réduire l’impact de l’aviation sur l’environnement dans les prochaines années.

Car pour la plupart des personnes interrogées, l’avion reste le meilleur moyen pour voyager sur de grandes distances et reste, pour 78% d’entre eux, le moyen de transport le plus sûr. Mais à l’heure de la crise environnementale qui touche la planète, il est urgent de trouver des solutions durables. Emmanuel Macron a récemment annoncé un investissement de 200 millions d’euros dans le développement de la filière de carburant durable en France.

L’État et les compagnies aériennes prêts à l’aviation verte

"C’est une bonne chose d’entendre le président de la République soutenir notre secteur et penser, comme moi, qu’il est extrêmement important que des entreprises françaises disposent des moyens nécessaires pour réussir la transition énergétique", a déclaré Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM, auprès du Parisien. Il précise tout de même que la création de filière de carburant durable, le "sustainable aviation fuel" (SAF), est absolument nécessaire afin de garder des prix compétitifs.

Le SAF permettrait de diviser par deux les émissions de CO2 d’un vol. Alors qu’une tonne de kérosène coûte aujourd’hui 800 euros, le SAF lui coûte 5.000 euros en France, contre 2.000 euros aux États-Unis. "Nous ne voulons pas qu’une partie de notre activité passe aux mains de compagnies étrangères qui ont accès facilement à du SAF", ajoute-t-il. Au sujet des prix : "Cela a un fort impact sur les billets que nous pouvons proposer. Intégrer 20% de carburant durable, cela ajoute 175 euros sur le prix d’un aller-retour Paris-New York en classe économique."

publié le 19 juin à 11h58, Orange avec 6Medias

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