"Aujourd'hui, ce qu’il a fait, c’est inacceptable", condamne le père de l’assaillant dans l’attentat d’Arras
© Lafargue Raphael/ABACA - Le lycée d'Arras après l'attentat du 13 octobre 2023
Iakub Mogouchkov, le père de Mohammed Mogouchkov l’auteur de l’attentat d’Arras du 13 octobre dernier, a réagi pour la première fois à l’attaque perpétrée par son fils. Il avait tué à coups de couteau le professeur Dominique Bernard du lycée d’Arras et blessé deux autres membres du lycée.
C’est la première fois que le père de Mohammed Mogouchkov, l’assaillant de l’attentat d’Arras, témoigne. Fiché S et expulsé de France en 2018 pour des faits de radicalisation, Iakub Mogouchkov "condamne" l’attentat de son fils qui a tué à coups de couteau le professeur Dominique Bernard et blessé deux autres membres du lycée d’Arras. "Aujourd'hui, ce qu’il a fait, c’est inacceptable. Il m’a créé plus de problèmes. Je suis le premier choqué, je n’arrive pas à comprendre", affirme-t-il sur BFMTV.
Pour Iakub Mogouchkov, qui réside en Arménie, il y a "trois causes essentielles" qui expliquent l’attentat qu’a commis son fils. "La première, c’est son état mental, qui est anormal totalement. Mon fils aîné m’avait prévenu en disant un ou deux mois avant, 'il ne faut pas laisser Mohammed avec sa mère dans son appartement'", affirme-t-il. Il accuse ensuite la mère de Mohammed Mogouchkov d'être "l'élément provocant", indiquant que son fils "se disputait toujours" avec elle.
Il accuse également la politique française
Enfin, le père de l'assaillant pointe la responsabilité de "la politique menée par la France clairement contre l'islam". "Toujours interdire au nom de la liberté. Interdire. Interdire. Tous mes problèmes avec ma famille, c'est qu'on a essayé... Et je suis pratiquant. Je ne suis pas extrémiste, radical. Je suis pratiquant." Néanmoins, Iakub Mogouchkov déclare se tenir à disposition de la justice française même s’il craint d’être renvoyé en Russie. "Je ne cache rien […] Mais aujourd’hui je suis obligée de m’expliquer ! J’attends, car un jour ils [les enquêteurs, NDRL] viendront me chercher", conclut-il.
publié le 27 octobre à 19h02, Capucine Trollion, 6Medias