Aucune course hippique en France jeudi, une première historique
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Une "journée morte" est organisée jeudi 7 novembre par les professionnels du secteur. C’est la première fois dans l’Histoire, hors pandémie, qu’une journée passera en France sans course de chevaux. Deux amendements du budget sont en cause.
C’est une première historique. Jeudi 7 novembre, aucune course hippique ne se tiendra en France. Hors pandémie, "il y a des représentations 7 jours sur 7 et 365 jours par an", explique Stéphane Meunier, président du Syndicat des entraîneurs, drivers et jockeys du Trot (SEDJ) auprès de nos confrères d’actu.fr.
Cette "journée morte" a été organisée avec l’accord des 26 000 professionnels du secteur pour protester contre deux amendements du projet de loi de finances (PLFSS) qui visent à alourdir la fiscalité des paris hippiques. Une manifestation est également organisée à Paris. Déposé le 28 octobre, le premier amendement prévoit une surtaxation estimée entre 35 et 50 millions d’euros, soit "un mois de financement" de la filière, explique Stéphane Meunier. Le second prévoit une taxation directe des joueurs à 7,5 % sur les paris faits dans le réseau physique (PMU et hippodromes) et de 15 % pour ceux faits en ligne. Une "dissonance de concurrence" avec la FDJ, dénonce Stéphane Meunier.
Les amendements pourraient être abandonnés, mais la mobilisation est maintenue
"On veut montrer à l’État le ras-le-bol général de la non-considération de la filière", précise Stéphane Meunier. Une journée de mobilisation qui devrait coûter cher à l’État : "Chaque jour, la filière rapporte deux millions d’euros nets à l’État, sans qu’il ait à mettre de jeton dans la machine."
Pourtant, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a assuré sur France 3, dimanche 3 novembre, qu’il était favorable à la non-taxation des paris hippiques. Trop tard pour les professionnels du secteur. Ils se mobiliseront même si l’amendement visant à alourdir la fiscalité des paris a été rejeté. La mobilisation pourrait même être reconduite, en lien avec la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA).
publié le 7 novembre à 08h07, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias