Attentat à Paris : la mère du terroriste demande "pardon à la France"
© Paoloni Jeremy/ABACA - Samedi 2 décembre, Armand R. a attaqué mortellement un touriste avec un couteau
La mère de l’assaillant présumé de l’attaque du samedi 2 décembre à Paris, qui a fait un mort, est sortie de garde à vue lundi soir. Durant ses auditions, les messages de compassion pour les victimes et la demande de pardon ont émaillé son discours, rapporte Le Parisien.
Désormais, celui qui était son fils n’est plus qu’un "individu" à ses yeux. La mère d’Armand R., le jeune homme interpellé après avoir attaqué au couteau et au marteau des touristes dans les rues de Paris samedi 2 décembre, est sortie de garde à vue à la brigade criminelle lundi 4 décembre en fin d’après-midi. Dans les colonnes du Parisien, mardi, une source proche du dossier est revenue sur l’audition de la mère du présumé terroriste, entrecoupée d’excuses et de messages de compassion à l'égard des victimes. "Je demande pardon à la France", a répété la maman de l’assaillant présumé. "Ce n’est pas du pipeau. Le ciel leur est tombé sur la tête. Cette famille, ce sont des gens honnêtes et respectueux", assure la source.
La famille d’origine iranienne est arrivée en France après la révolution islamique de 1979. La mère d’Armand R. est issue d’un milieu intellectuel bourgeois mais quitte son pays lorsque le shah est renversé, plutôt que de vivre sous les règles religieuses de l’ayatollah Khomeyni.
Préoccupé par le sort des Gazaouis
D’après Le Parisien, Armand, dont le prénom Iman a été francisé, a grandi dans une "famille laïque et bienveillante avec un père athée. La conversion d’Armand R. à l’islam, après la mort de sa grand-mère maternelle en 2015, n’a pas été bien vécue par ses parents. C’est lié à l’histoire de l’Iran", indique la source. En 2016, lorsqu’il est condamné pour un projet d’attentat, c’est un coup de massue pour la famille. Il est diagnostiqué schizophrène en prison, mais le traitement médicamenteux l'aide. En 2020, à sa sortie, il jure ne plus avoir de religion.
Mais en octobre dernier, la mère d’Armand constate qu’il ne va pas bien, à nouveau. Si elle assure s’occuper de son fils "comme un policier", elle se rend tout de même au commissariat pour demander de l’aide. Le jeune homme de 26 ans semblait marqué par le sort des civils de la Bande de Gaza. Aujourd’hui, la mère de famille le renie : "Je n’ai plus de fils."
publié le 5 décembre à 13h34, Inès Cussac, 6Medias