Attentat à Arras : l'imam de Drancy appelle le gouvernement à "expulser tous les fichés S qui ne sont pas Français"
Au lendemain de l'attentat dans un collège-lycée d'Arras vendredi 13 octobre, l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi a fait une demande claire au gouvernement : expulser toutes les personnes fichées S qui ne sont pas Françaises.
Des voix s'élèvent après le drame qui a secoué la ville d'Arras, vendredi 13 octobre. Mohammed Mogouchkov, âgé de 20 ans et originaire d'une petite République russe a provoqué l'effroi en tuant un professeur de lettres et blessés trois autres personnes devant le collège-lycée Gambetta-Carnot. Interrogé par nos confrères du Figaro, samedi 14 octobre, Hassen Chalghoumi, l'imam de Drancy appelle le gouvernement à plus de fermeté concernant les personnes fichées S. L'homme de foi va même plus loin, et enjoint "solennellement" le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin "à expulser tous les fichés S qui ne sont pas Français. Tous, sans pitié". "Il n'en ont pas pour nous, n'en ayons pas pour eux. Allons-nous attendre qu'ils tuent la moitié de nos professeurs ?", a-t-il poursuivi.
"Montrer qu'on est ensemble"
Arrivé en France avec sa famille en 2008, l'auteur présumé des faits, fiché S depuis le mois de juillet, avait été contrôlé par les services de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) la veille du drame. Si lui comme sa famille avait fait l'objet d'une expulsion du territoire national en 2014, celle-ci n'avait finalement pas abouti après un soutien d'associations et de politiques.
À la veille de la célébration du troisième anniversaire de la mort de Samuel Paty, décapité à Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre 2020, Hassen Chalghoumi lance un appel : "Il faut dire non, fermement, et montrer qu'on est ensemble."
En colère, l'imam en a aussi profité pour revenir sur la position largement critiquée de La France insoumise (LFI) sur le terrorisme. "Quand des élus de La France insoumise ne savent pas désigner ce qu'est le terrorisme, ils trahissent et prennent en otage les musulmans et les quartiers de notre pays."
publié le 14 octobre à 16h35, Kévin Comby, 6Medias
