Attaque à Arras : « L’État sera impitoyable avec ceux qui incarnent la haine », les consignes d’Emmanuel Macron pour éviter un nouveau drame
© Urman Lionel/ABACA - Emmanuel Macron.
Une circulaire partagée lundi 16 octobre par le ministère de l’Intérieur, à la demande du président de la République, répondra au risque terroriste et rappelle les moyens mis en place par le gouvernement.
"L’État sera impitoyable avec ceux qui incarnent la haine". Emmanuel Macron s’est montré très clair. Le président de la République a demandé au ministère de l’Intérieur de publier une nouvelle circulaire, lundi 16 octobre, trois jours après l’attaque terroriste qui a visé un lycée à Arras. Dans cette circulaire liée à la sécurité, le ministère rappelle les moyens mis en place par le gouvernement afin de répondre au mieux au risque terroriste, rapporte Le Parisien.
Alors que la France est passée en "urgence attentat", le ministère rappelle que 7 000 hommes supplémentaires de la force Sentinelle ont été déployés sur les sites sensibles à protéger. La circulaire demande également aux préfets de réunir sous 48 heures le groupe d’évaluation départemental de la radicalisation islamiste (GED) de leur département. Ces structures permettent un meilleur échange des informations afin de lutter au mieux contre la radicalisation.
Protéger les plus jeunes de “l’islam radical”
Les préfets sont également appelés à suivre de très près les personnes inscrites dans son territoire au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. Il s’agit là de "tout sécuriser" et de s’assurer notamment que "toute personne étrangère qui peut être expulsée a été expulsée". Enfin, la circulaire du ministère de l’Intérieur informe de la réflexion en cours autour de la mise en œuvre d’un dispositif spécifique pour le suivi des jeunes gens de 16 à 25 ans, originaires du Caucase.
Avec ce nouveau dispositif, l’Élysée assume de dire qu’il existe au sein de cette communauté une "culture radicale de l’islam", et ce, depuis "plusieurs générations", bien que le gouvernement ne souhaite pas faire de généralité. Le président de la République souhaite ainsi "travailler sur des meilleurs dispositifs de suivi, de dépistage et d’accompagnement", afin de protéger au mieux les plus jeunes, qui sont les principaux exposés à "une pratique de l’islam très radical".
publié le 16 octobre à 09h15, Lila Bruandet, 6Medias