Attaque à Arras : “Je serai au rendez-vous de ce combat-là aussi”, Gabriel Attal refuse de voir ses professeurs s'autocensurer
© Renaud Khanh/ABACA - Gabriel Attal.
Trois jours après l’assassinat d’un professeur de français dans un lycée à Arras, Gabriel Attal a évoqué la question de “la sécurité intellectuelle des professeurs pour ne plus avoir à s'autocensurer”.
“C'est un phénomène beaucoup plus structurant auquel on doit s'attaquer à la racine, mais je serai au rendez-vous de ce combat-là aussi”. Lors d’une conférence de presse organisée trois jours après l'assassinat au couteau d'un professeur dans un lycée d'Arras par un ancien élève, Gabriel Attal a réaffirmé son soutien aux professeurs et son combat pour qu’ils puissent enseigner en toute sécurité.
Le ministre de l’Éducation nationale fait ainsi de l’autocensure l’une de ses priorités. “C'est un phénomène beaucoup plus structurant auquel on doit s'attaquer à la racine” a-t-il affirmé au micro de BFMTV, assurant être au “rendez-vous de ce combat-là aussi”.
“L’école est plus forte que tout”
La question de “la sécurité intellectuelle des professeurs pour ne plus avoir à s'autocensurer, pour ne pas avoir de crainte de représailles face à leur enseignement” se place donc au premier plan. Selon un sondage Ifop, réalisé en décembre 2022, 56 % des enseignants du public se sont déjà autocensurés pour éviter des incidents sur les questions de religion. 52 % des sondés ont confié avoir peur au point d'éviter certains sujets.
Le ministre de l’Éducation nationale a déjà mis en place un renforcement de la sécurité autour de toutes les écoles, collèges et lycées, depuis ce dimanche. Il a également annoncé le déploiement de 1 000 nouveaux membres du personnel de sécurité dans les établissements scolaires. “L'école se tient debout, comme tous les autres jours de l'année. Elle est plus forte que tout”, a finalement conclu Gabriel Attal.
publié le 16 octobre à 14h15, Lila Bruandet, 6Medias